L’accueil positif réservé par Sayed Nasrallah au plan de sécurité pour la banlieue sud de Beyrouth a attiré l’attention de certains milieux diplomatiques.
Les milieux politiques locaux et diplomatiques arabes et occidentaux ont accordé un grand intérêt aux moindres détails du dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, aussi bien pour son timing et les messages directs et tacites qu’il a exprimés.
L’accueil positif réservé par Sayed Nasrallah au plan de sécurité pour la banlieue sud de Beyrouth a attiré l’attention de certains milieux diplomatiques.
L’ambassadeur d’une grande puissance a accordé un intérêt particulier aux positions générales et particulières exprimées au sujet de la sécurité dans la banlieue «car elles pourraient-selon cette sourece- refléter une volonté du Hezbollah de prendre du recul et de s’adapter à de nouvelles données, conformes aux besoins et aux intérêts de la période actuelle».
«La flexibilité affichée par le Hezbollah et sa disposition à abandonner les signes de la force et de l’influence montrent qu’il est sensible à la méthode iranienne de s’adapter aux nouvelles circonstances», ajoutent la même source.
Le discours de Sayed Nasrallah n’est pas interprété de la même façon dans tous les milieux du 14- Mars. Il y a des divergences au sein de cette coalition quant à la façon de lire et de comprendre ces propos.
Certains milieux y décèlent «une escalade» et affirment qu’il «fait mine de jeter du lest dans la forme alors que dans le fond, il est intransigeant».
En revanche, d’autres milieux estiment qu’il est possible de «construire sur certains éléments du discours». Mais tous sont d’accords sur le fait que «le secrétaire général du Hezbollah insiste pour entraver la formation du gouvernement et imagine, avec son camp politique, des arguments basés sur la taille de la représentation au sein de l’Exécutif, alors que leur objectif est d’obtenir le tiers de blocage».
Des milieux groupant des personnalités du Courant du futur (CDF), des Forces libanaises (FL) et du Parti Kataëb, pensent que le Hezbollah veut faire passer cette période avec le moins de tensions possibles au Liban, en attendant les développements en Syrie et les négociations américano-iraniennes et irano-saoudiennes.
D’autres milieux, regroupant des députés du Courant du futur, des responsables des Forces libanaises et des indépendants, voient dans le discours de Sayed Nasrallah une consécration de la tension ambiante dans le pays.
Il a clairement annoncé qu’il n’y aurait pas de gouvernement sans tiers de blocage, il a attaqué l’Arabie saoudite et avec elle les Etats du Golfe et a jeté de l’huile sur le feu de la tension confessionnelle. Selon ces milieux, Sayed Nasrallah a envoyé des messages au CDF pour lui dire que la cohabitation devient de plus en plus difficile.
As Safir +Mediarama