AlAlam publie la traduction correcte de la réponse du président Rohani lors de son interview avec CNN.Le président iranien a souhaité que le dossier épineux du nucléaire soit réglé dans les trois mois par le biais de négociations
Les journalistes iraniens ont découvert le dernier mensonge scandaleux fabriqué par la renommée chaine satellitaire américaine CNN après avoir écouté le texte de l'allocution du président Hassan Rohani et comparer la traduction anglaise avec le discours original en perse, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Il apparait que non seulement il y a eu déformation des propos du président Rohani, pire, on y a ajouté des remarques inexistantes dans l'original.
D’abord, le terme Holocauste n’a jamais était mentionné dans l’original, en fait le président Rohani a affirmé qu’ « il condamnait tous les crimes commis contre l'humanité » .
AlAlam publie la traduction correcte de la réponse du président Rohani lors de son interview avec CNN : " je l'ai dit précédemment, je ne suis pas un spécialiste en histoire , il revient aux historiens de clarifier les faits historiques . D'une manière générale , tout crime commis contre l'humanité dans l'histoire, notamment les crimes commis par les nazis , à la fois contre les juifs ou les autres , nous les condamnons totalement. Tout comme aujourd’hui, chaque crime ou massacre commis contre un peuple , une religion ou une confession ou une doctrine, nous le condamnons . Et donc nous condamnons les pratiques des nazis, mais l’ampleur de ces actes relève de la compétence des historiens et des chercheurs qui ont le devoir de le démontrer , et je ne suis pas un spécialiste en histoire".
Le dossier nucléaire: l'interveiw avec le Washington Post
Dans une autre interview avec le quotidien américain The Washington Post , le président iranien, Hassan Rohani, a insisté sur la poursuite des négociations sur le nucléaire iranien jusqu’à la réalisation des droits légitimes du peuple iranien.
Il a affirmé que "si l’Occident reconnaissait ce droit légitime et acceptait que l’enrichissement soit effectué à l’intérieur d’Iran, la république islamique d'Iran adopterait sans problème une politique de transparence selon les lois internationales".
M. Rohani a souhaité que le dossier épineux du nucléaire soit réglé dans les trois mois par le biais de négociations diplomatiques.
Il a affirmé être prêt à signer un accord dans les "trois à six mois", expliquant que l'Iran voulait régler cette question "dans les mois qui viennent et non les années".
"Le choix de l'Iran serait trois mois mais six mois, cela va aussi", a-t-il précisé.
Interrogé par le journaliste du Post sur le fait de savoir si le guide suprême Ali Khamenei lui avait donné toute latitude sur la question, il a répondu que "le règlement du dossier nucléaire était l'une des responsabilités de son gouvernement".
"Mon gouvernement a tout le pouvoir pour conclure les pourparlers sur le nucléaire", a-t-il insisté.
"Si l'Occident reconnaît à l'Iran ses droits, il n'y a aucun obstacle à la totale transparence nécessaire au règlement de ce dossier", a-t-il affirmé, précisant qu'un tel accord permettrait une éventuelle normalisation des relations avec les Etats-Unis. Les deux pays ont rompu tous liens en 1980.
"Si M. (Barack) Obama et moi-même devions nous retrouver, nous regarderions tous les deux vers le futur, ses perspectives et nos espoirs pour le futur", a-t-il dit.
"Les notes, les lettres et les échanges que nous avons vont dans cette direction. Nous avons besoin d'un point de départ. Je pense qu'il s'agit du dossier nucléaire".
Répondant à une question sur le rôle iranien dans les règlements des questions régionales dont celle de la Syrie, le président Rohani a répondu que "la présence iranienne dans ces pourparlers dont ceux de Genève 2 était possible si elle n’est accompagnée d’aucune condition".
Le président iranien a indiqué que "ce qui est sûr c’est que les armes chimiques ont été employées en Syrie et qu’on ne savait pas quelle partie était à l’origine de cet emploi, mais que de toute façon, une telle utilisation était condamnable".
Au sujet des relations Téhéran-Washington, le président iranien a rappelé cette ambiance de méfiance qui existe entre les deux parties revient aux politiques américaines prtaiquées dans la région et notamment celles à l'encontre de l’Iran qui sont totalement injustes".
La rencontre entre les chefs de la diplomatie iranienne et française
Par ailleurs, les chefs de la diplomatie iranienne et française se sont entretenus en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York pour discuter des relations bilatérales, de la crise syrienne, de la conférence de Genève II sur la Syrie, de la question des armes chimiques et du danger de l’extrémisme en Syrie.
Selon alAlam , les deux parties se sont mises d’accord pour se consulter régulièrement au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères.
Lors de cette rencontre, Mohammad-Javad Zarif a expliqué les positions de Téhéran face à la crise syrienne rappelant la nécessité d'un règlement politique dans le cadre des négociations syro-syriennes.
Evoquant le rôle des groupuscules extrémistes dans la crise syrienne et les inquiétudes quant à leur accès aux armes chimiques, il a souligné la nécessité de l’adoption de mesures nécessaires et catégoriques pour faire face à ces dangers.
Le chef de la diplomatie iranienne a condamné l’ingérence étrangère en Syrie et a qualifié d’important l’avenir de ce pays sans la présence de ces groupes.
Quant au sujet de la question nucléaire iranienne, M. Zarif a évoqué le début des négociations nucléaires avec les 5+1 ce jeudi à New York avant d’ajouter que Téhéran était prêt pour des négociations sérieuses et espère que l’autre partie soit sérieuse aussi.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a pour sa part souhaité que ces négociations soient constructives.