"Le transfert forcé illégitime de population est un crime de guerre".
Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi "Israël" à cesser le déplacement des habitants du hameau bédouin palestinien de Makhoul, en Cisjordanie, soulignant que "le transfert forcé illégitime de population est un crime de guerre".
A la suite de la destruction le 16 septembre par l'armée d’occupation israélienne d'une cinquantaine de structures à Makhoul dont une dizaine d'habitations, qui a privé de foyer au moins 48 personnes, la justice d’occupation a suspendu ces opérations le 24 septembre, indique HRW dans un communiqué.
Après les démolitions, l'armée d’occupation israélienne a "bloqué quatre tentatives d'organisations humanitaires pour fournir des abris, les soldats ayant recours à la force contre les résidents, les travailleurs humanitaires et des diplomates étrangers le 20 septembre", rappelle-t-elle.
"L'armée israélienne devrait cesser ses tentatives injustifiées pour déplacer de force une communauté présente depuis des décennies", affirme le directeur de HRW pour le Moyen-Orient, Joe Stork, cité dans le texte, ajoutant que "les forces israéliennes n'ont pas seulement malmené des diplomates, elles ont démoli tous les bâtiments de Makhoul et ordonné aux résidents de partir pour ne jamais revenir".
L'organisation, appelle l'armée "non seulement à cesser toutes les démolitions à Makhoul, mais à autoriser l'assistance humanitaire et permettre aux habitants de reconstruire".
Makhoul se trouve, comme près de 90 % de la vallée du Jourdain, en zone sous contrôle total de l'armée d’occupation israélienne, qui n'y délivre de permis de construire que de manière très restrictive, obligeant les habitants palestiniens à y bâtir sans autorisation sur leurs propres terres, selon les Palestiniens et les organisations de défense des droits de l'Homme.