07-05-2024 12:33 AM Jerusalem Timing

Un poète libanais se révolte contre "la tutelle française" en Syrie

Un poète libanais se révolte contre

Il supervisait pourtant le discernement de son prix "Choix d’Orient" de Goncourt au Moyen orient.

Célèbre Poète et romancier libanais, pendant longtemps chroniqueur de la page culturelle du quotidien libanais AsSafir, Skandar Habach occupait depuis sa fondation le poste de vice-président permanent du prix « Choix d’Orient » discerné par Goncourt dans plusiurs apays arabes .

Depuis quelques semaines, il a présenté sa démission. Et pour cause : «  protester contre la politique colonialiste adoptée par la France en Syrie ».
Il a envoyé sa lettre de démission à l’attachée de coopération pour les affaires de la langue française à l’ambassade de France à Beyrouth.

Dans un entretien avec le journal libanais Al-Akhbar, il révèle que ses remarques sur la politique française visent particulièrement les dernières positions du président Français François Hollande et de son chef de diplomatie Laurent Fabius.

 Il leur reproche leurs velléités d’intervention militaire en Syrie et leur armement des milices extrémistes de l’opposition. Ce qui d’après lui, constitue une menace à la laïcité et aux libertés.Livre

L’auteur de l’ouvrage «  Vie métaphysique, vie historique »  assure que sa position émane de l’esprit mémé de la littérature française qu’il a connue de près, et des valeurs de la révolution française.
Il ajoute qu’il ne reprendra son poste qu’après le départ de Hollande et de Fabius.

Al-Akhbar s’attend à ce que cette position divise encore plus l’opinion publique au Liban, ou se développe une caste d’intellectuels qui prône «  le terreur de la révolution » en vantant les mérites d’une action militaire contre la Syrie.    

Selon le journal, le prix «  Choix de l’Orient » fondé depuis deux années permet à des étudiants de nationalités libanaise, syrienne, palestinienne, jordanienne, irakienne et égyptienne de choisir le meilleur roman français de l’année, parmi ceux présentés par le prix Goncourt.

Le choix de cette appellation n’a pas manqué de soulever des questions: pourquoi avoir choisi Choix de l’Orient et non Choix arabe. Surtout que les 6 pays sont arabes. Mais des soupçons subsistent sur une volonté française tacite d’y faire adhérer un jour l’entité sioniste, une fois que ce serait possible.