Selon Jarba, le phénomène de l’extrémisme "a grandi en raison de l’indifférence de la communauté internationale qui manque à son devoir à l’égard du peuple syrien".
Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a accusé les combattants venus de
l'étranger d'avoir "volé la révolution" en Syrie où se multiplient
les affrontements entre rebelles et radicaux.
Jarba, dont les propos ont été tenus jeudi
devant le groupe des « Amis de la Syrie » (pro-opposition) en marge
de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, a par ailleurs prétendu que le
régime de Bachar al-Assad avait "créé des organisations terroristes"
locales dans les zones d'où s'étaient retirées les forces du régime.
"Le
phénomène de l'extrémisme est apparu avec le soutien et la planification du
régime qui a parié sur la transformation de la révolution de la liberté en une
guerre civile et confessionnelle", a dit Jarba, cité dans un communiqué.
Le pouvoir syrien "a créé et armé de nombreuses organisations terroristes et
leur a cédé la place dans les régions d'où il s'est retiré", a-t-il martelé.
"D'autres sont venues d'au-delà des
frontières pour voler notre révolution", a-t-il précisé, en allusion
notamment aux radicaux venus de pays arabes et européens pour combattre le
régime dans le but d'instaurer un Etat islamique.
Parmi les groupes extrémistes les plus puissants figure l'Etat islamique en Irak
et au Levant (EIIL), rattaché au réseau Al-Qaïda, qui a incendié jeudi des statues et des croix dans deux églises du nord du pays, selon une ONG.
Selon Jarba, le phénomène de l'extrémisme
"a grandi en raison de l'indifférence de la communauté internationale qui
manque à son devoir à l'égard du peuple syrien".
Les propos de Jarba interviennent au moment où
la représentativité de l'opposition politique est remise en cause après la
décision des principaux groupes rebelles sur le terrain de rompre avec elle
pour former une alliance.