Nouveau rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Il est bien probable que l'activité humaine soit la principale cause du réchauffement de la planète constatés depuis le milieu du XXe siècle, selon le nouveau rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Comme il a été annoncé plus tôt, lors d'une réunion plénière à Stockholm vendredi matin, le groupe a approuvé la synthèse pour les politiciens – l'un des documents clés qui présente brièvement toutes les principales conclusions du travail de recherche.
Dans cette synthèse, les chercheurs soulignent, entre autres, que le réchauffement climatique est indéniable, et certains changements observés depuis le milieu du XXe siècle sont sans précédent depuis des millénaires. Par ailleurs, les scientifiques sont désormais convaincus à 95-100% que l'activité de l'homme est la cause des changements climatiques en cette période.
"Il y a une certitude élevée sur le fait que l'activité humaine a réchauffé les océans, fait fondre la neige et la glace, élevé le niveau moyen global des mers et modifié certains extrêmes climatiques. Le nombre de preuves n'a fait qu'augmenter depuis le quatrième rapport", est-il écrit dans ce document.
"Il est fort probable que l'impact de l'homme était et demeure la principale cause du réchauffement depuis le milieu du XXe siècle", est-il souligné dans la synthèse pour les politiciens.
"Plus d'un million de mots"
Thomas Stocker, coprésident du premier groupe de travail du Giec, dont les résultats ont été présentés vendredi, a évoqué à la conférence de presse de Stockholm certaines principales dispositions de la partie "scientifique" du rapport.
En tout, entre 1901 et 2012, la température d'air moyenne de la planète a augmenté de 0,89°C, et les 30 dernières années, entre 1983 et 2012, ont été certainement les plus chaudes dans l'hémisphère Nord depuis 1 400 ans. La première décennie du siècle était la plus chaude dans l'histoire des observations, en 2016-2035 la température pourrait augmenter de 0,3-0,7 degré supplémentaire.
De plus, il est fort probable que la diminution des glaces en Arctique se poursuivra à terme et, selon certains scénarios, avant le début de la seconde moitié du XXIe siècle l'océan Arctique sera pratiquement libéré des glaces en septembre.
L'humanité constate depuis 1950 des changements associés à de nombreux phénomènes météorologiques dangereux. Très probablement, à l'échelle mondiale le nombre de journées froides a diminué, et celui des journées chaudes a augmenté par rapport à la norme climatique. En Europe, en Asie, et en Australie les changements climatiques ont probablement entraîné une hausse de la fréquence des "vagues de chaleur", des périodes de canicule.
Le réchauffement des couches supérieures des océans entre 1971 et 2010 est qualifié de
"fort probable" dans le rapport. Les données accessibles sur les profondeurs supérieures à 3 km indiquent également sur un réchauffement dans les couches plus profondes. Selon les chercheurs, l'océan a englouti plus de 90% de chaleur supplémentaire au cours de la même période et continuera à se réchauffer au XXIe siècle.
Les chercheurs constatent également une hausse du niveau des océans d'environ 19 cm entre 1901 et 2010, qui s'est accélérée entre 1993 et 2010. Il y a une certitude élevée que cette hausse se poursuivra au XXIe siècle. L'acidité de l'eau elle aussi a augmenté – son pH a baissé de 0,1 depuis le début de l'ère industrielle et continuera à diminuer.