Il a appelé à respecter le principe de non utilisation de la force ou de la menace de la force dans les relations internationales"
Le président iranien Hassan Rohani a dénoncé vendredi les sanctions internationales qui frappent son pays en raison de son programme nucléaire controversé, les qualifiant d'"illégales".
S'adressant à une réunion de pays non-alignés à New York, M. Rohani a estimé que ces sanctions témoignaient pour certains pays d'une politique étrangère "à courte vue".
Les pays membres des Nations unies, a-t-il expliqué, doivent "respecter le principe de non utilisation de la force ou de la menace de la force dans les relations internationales" conformément à la charte de l'ONU.
Tous les Etats, a-t-il ajouté, doivent éviter "d'imposer des mesures unilatérales économiques, financières ou commerciales contraires aux lois internationales ou à la Charte de l'ONU et qui nuisent au développement économique et social, en particulier dans les pays en développement".
L'Iran est frappé de lourdes sanctions internationales et bilatérales pour le forcer à abandonner son programme nucléaire, que les Occidentaux, notamment les Etats-Unis, soupçonnent d'être à visée militaire.
M. Rohani a demandé au mouvement non-aligné de trouver des "moyens créatifs" de mettre fin à un "détournement du Conseil de sécurité par certains membres permanents, pour imposer des sanctions illégales contre un Etat membre afin de réaliser leurs objectifs de politique étrangère à courte vue".
Tous les pays "devraient respecter la loi (...) afin d'instaurer une paix juste et durable sur l'ensemble de la planète", a encore déclaré M. Rohani.
Des responsables américains soulignent que malgré le ton conciliant affiché cette semaine à l'Assemblée générale de l'ONU par le nouveau président iranien et son ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, Téhéran n'a encore fait aucune concession concrète sur son programme nucléaire susceptible de convaincre les Occidentaux d'assouplir les sanctions.
M. Zarif "a avancé quelques idées, c'est important (...) mais sommes encore loin d'un accord ou même de progrès concrets", a expliqué un responsable du département d'Etat parlant sous couvert d'anonymat.