22-11-2024 06:53 PM Jerusalem Timing

Régime du Bahreïn : Appel au meurtre de Sayed Nasrallah

Régime du Bahreïn : Appel au meurtre de Sayed Nasrallah

Une manifestation monstre a eu lieu à Manama pour réclamer des réformes politiques dans ce pays régi par les Kahlifa depuis plus de deux siècles

Ministre bahreini des AELe ministre bahreïni des AE Khaled Ben Ahmad Al-Khalifa a lancé un appel de meurtre contre le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, le qualifiant « de devoir national et religieux ».

Le responsable bahreïni a lancé cet appel sur son compte Tweeter et rapporté par l’agence de presse du régime BNA. Il a qualifié Sayed Nasrallah de « terroriste qui déclare la guerre à sa nation ».

Dans son dernière intervention télévisée, le numéro un du Hezbollah avait rendu hommage à la révolution bahreïnie qui se poursuit depuis deux ans et demi, réclamant une monarchie constitutionnelle dans ce pays où la dynastie des Khalifa s’accapare la vie politique d’une main de fer depuis plus de deux siècles.

Sayed Nasrallah avait surtout fustigé l’injustice infligée à cette révolution, aussi bien de par la dépression qu’elle subit, que par les tentatives médiatiques qui permettent au régime de lui déformer l’image devant l’opinion publique internationale.

Vendredi, Une manifestation monstre a eu lieu dans la capitale Manama, à l’appel de l’opposition, sous le slogan «  je suis prêt à me sacrifier pour ma patrie ».

Étaient présents l’éminent religieux bahreïni cheikh Issa Kassem ainsi que le religieux Gharifi.
«  le mouvement populaire va se poursuivre avec ses symboles, ses oulémas, malgré les sanctions, la répression et la terreur qui lui sont infligés par le gouvernement. La patrie refuse coute que coute de se glisser vers la zizanie, la violence et le terrorisme pour contrer le gouvernement, ou d’user des moyens violents qu’il utilise », a dit cheikh Kassem dans la prêche de vendredi prononcée avant la manifestation.
Et de poursuivre : «  Le peuple refuse toute ingérence étrangère qui puisse nuire au pays, ou à ses composantes. Nous refusons que le Bahreïn devienne un champ de guerre et d’effusion de sang ».

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des échauffourées ont eu lieu durant une manifestation dans la ville Shahrekane, pour réclamer la libération des prisonniers bahreïnis séquestrés par le régime, dont entre autre l’opposant Khalil al-Marzouk.

Face aux revendications politiques du peuple bahreïni, le régime des Khalifa exerce une politique de répression de longue haleine.

Depuis son début, il a tué 100 bahreïnis, dans des tirs de feu ou des tirs de gaz lacrymogènes durant les manifestations, contre les domiciles des manifestants, ou sous la torture. Sans oublier les séquestrations arbitraires sans jugement. Il a obtenu dans sa répression des manifestants le soutien de ses voisins golfiques, surtout celle des Saoudiens qui lui ont dépêché leurs troupes dans le cadre d’une force baptisée « Bouclier d’al-jazera ».
De plus, dans une manœuvre politique qui vise à décrédibiliser les revendications exprimées, les autorités bahreïnies s’emploient à l’accuser d’avoir des velléités liées à l’étranger, en allusion à l’Iran.