22-11-2024 03:48 PM Jerusalem Timing

Algérie: manifestation de chômeurs dans plusieurs villes

Algérie: manifestation de
chômeurs dans plusieurs villes

La coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) avait appelé à cette manifestation pacifique et "s’insurge contre les pratiques policières" et ces arrestations.

  

Des chômeurs ont manifesté
dans 25 villes algériennes samedi, "jour de colère", pour réclamer du
travail, et menacent de poursuivre et d'amplifier leur action s'ils ne sont pas
entendus, a déclaré un de leur représentants à l'AFP.

   Quatre manifestants ont été arrêtés à Alger,
a-t-on appris auprès de la coordination nationale pour la défense des droits
des chômeurs (CNDDC), qui avait appelé à cette manifestation pacifique et qui
"s'insurge contre les pratiques policières" et ces arrestations.

   "Des centaines de chômeurs ont
manifesté à travers plusieurs wilayas (préfecture)", notamment dans la
ville pétrolière d’Ouargla, a déclaré à l'AFP Tahar Belabès, coordinateur
national de la CNDDC.

   L'organisation a averti, dans un communiqué
transmis à l'AFP, d'une "prochaine action qui sera en fonction de la réaction
de l'administration à cette journée de colère".  Elle menace "d'user d'autres cartes
comme fermer les routes nationales, les centres vitaux du pays et les puits
pétroliers qui sont devenus pour nous une calamité au lieu d'une
bénédiction".

Belabès, joint au
téléphone, a affirmé que la très faible participation à Alger, moins d'une
vingtaine de personnes, était "liée à l'absence de base de la CNDDC dans
la capitale".

   Selon lui, "l'Etat d'urgence est
toujours en vigueur dans la capitale, et ceux qui ont tenté de manifester ont
vite été dispersé par l'impressionnant dispositif policier".

   Les manifestations sont interdites à Alger
malgré la levée de l'état d'urgence en 2011 dans le pays.

   Le chômage touche 21,5% des moins de 35 ans,
selon le Fonds monétaire international et les pouvoirs publics, contre 10% pour
le reste de la population.

   La situation des jeunes s'avère encore plus
difficile dans le sud à cause du faible développement de la région et de la
concurrence de travailleurs venus du nord ou de l'étranger.

   Le 11 mars dernier, tentant d'apaiser la
colère des jeunes chômeurs qui prévoyaient une manifestation  dans la principale ville économique du sud,
le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé que les entreprises du Sud devront
recruter prioritairement des employés locaux.

   "Le recrutement d'une main-d’œuvre hors
wilayas n'est autorisé que pour les postes n'ayant pas de profil correspondant
localement", selon une instruction de Sellal concernant les wilayas du
Sud.

   Le coordinateur de la CNDDC a estimé samedi
que "ces dispositions ne sont pas applicables sur le terrain", d'où
cette journée de colère.

   "Nous voulons du concret  et non des décisions sur du papier", a
lancé Belabès au téléphone.