Le gouvernement est confronté depuis lundi à une vague de manifestations contre la levée de subventions sur les carburants.
Les réformateurs au sein du parti du président soudanais Omar el-Béchir ont affirmé samedi que la répression meurtrière contre les manifestations cette semaine dans le pays trahissait les fondements islamiques du régime.
"Les mesures (économiques) mises en place par le gouvernement, et la répression menée contre ceux qui s'y sont opposés, sont loin de la compassion et de la justice ainsi que du droit à l'expression pacifique", ont écrit ces 31 réformateurs du Parti du Congrès national, dans une lettre à M. Béchir.
Le gouvernement est confronté depuis lundi à une vague de manifestations contre la levée de subventions sur les carburants. Au moins 33 personnes ont été tuées, selon les autorités qui ont également annoncé plus de 600 arrestations.
Le principal signataire de la lettre est Ghazi Salaheddine, un ancien conseiller présidentiel.
Le Parti du Congrès national est arrivé au pouvoir en 1989 "avec la promesse d'appliquer la charia" et "nous savons que la grande moralité de la charia est de sauver la vie des personnes et d'avoir de la compassion pour les pauvres", a ajouté la lettre diffusée sur la page Facebook de M. Salaheddine.
Mais les mesures du gouvernement, qui ont doublé le prix de l'essence et du diesel, ont eu un lourd impact pour les citoyens, assure le courrier.
Les signataires appellent à mettre fin aux mesures d'austérité qui n'ont pas été soumises à l'approbation du Parlement et réclament en outre une enquête indépendante sur la mort de civils lors des manifestations.
Ils ont également appelé à l'arrêt de la censure et au respect des libertés, y compris celle du rassemblement pacifique.