L’opposition doit déposer les armes avant de négocier, affirme M.Assad.
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que l'Europe n'avait pas la capacité de jouer un rôle dans le processus de la conférence de paix sur la Syrie dite Genève 2, selon les propos publiés dimanche par l'agence officielle Sana.
"Franchement, la plupart des pays européens n'ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle", a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne de télévision italienne Raï24.
"Ils ont adopté la politique américaine dans leur relations avec les différents pays (de la région) depuis la présidence de George Bush. Comment peut-on jouer un rôle si on manque de crédibilité", s'est-il interrogé.
"Comment peuvent-ils parler d'aides humanitaires alors que l'Europe a imposé le pire embargo qu'a connu la Syrie depuis son indépendance" en 1946, a-t-il martelé.
La Syrie va se conformer à la résolution de l'ONU sur les armes chimiques
Le président syrien a en outre réaffirmé qu'il se conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques.
"Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature sur tous les traités que nous avons signés", a-t-il déclaré au journaliste de la télévision italienne qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118 de l'ONU adoptée vendredi à l'unanimité.
Il a précisé que "bien évidemment" son pays assurera l'aide et la protection aux experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une vingtaine doivent quitter lundi la Haye pour arriver mardi à Damas.
Interrogé sur le rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran, il a déclaré que "si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l'Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région".
"Les Iraniens comme les Syriens n'ont pas confiance en les Américains (...) mais les Iraniens n'agissent pas avec naïveté dans leur rapprochement. C'est un pas bien étudié qui se base sur l'expérience des Iraniens avec les Etats-Unis depuis la révolution iranienne de 1979", a dit encore M. Assad.
L’opposition doit déposer les armes avant de négocier
Concernant l'opposition, M. Assad a souligné que les autorités syriennes sont prêtes à négocier avec l'opposition dans le cadre de la conférence dite Genève-2 à condition que cette dernière dépose les armes.
"Si les rebelles restent armés, il ne s'agit pas d'opposition, mais de terroristes (…). S'ils déposent les armes, nous serons alors prêts à dialoguer avec eux", a indiqué le président syrien.