"au point de craindre un retour d’un « Iran policier » dans la région, mettant en garde contre « une possible baisse du niveau d’ alliance américain avec eux » .
Il est intéressant de noter le ressentiment arabe qui se reflète à travers la majorité des journaux des pays arabes du Golfe à l’égard de ce qu’ils appellent « l'accord américano-iranien » au point de craindre un retour d’un « Iran policier » dans la région, mettant en garde contre « une possible baisse du niveau d' alliance américain avec eux » .
Ressentiment partagé par l’entité sioniste qui selon le quotidien israélien Haaretz le « rapprochement américano-iranien a provoqué un rapprochement arabo-israélien » !
Ainsi le quotidien saoudien alCharq alAwsat estime qu’un accord entre les Etats-Unis et l'Iran pourrait affecter considérablement la sécurité du Golfe et se demande si les « États-Unis et l'Occident en général pourront se passer de leur alliance avec les pays du Golfe et renforcer un Iran policier dans le Golfe ( Persique ) ? »
Toujours selon le quotidien, « ces derniers jours on a beaucoup parlé d’un accord imminent entre l'Iran et les Etats-Unis pour résoudre diverses questions laissées en suspens notamment régler le dossier nucléaire ou lever l'embargo imposé à Téhéran, mettant ainsi un terme à une rupture des relations entre les deux pays de près de 34 ans ».
« Or, la réunion entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, en marge d'une rencontre entre le groupe des 5 +1 et l’Iran, sur son programme nucléaire a renforcé une telle éventualité, mais surtout le plus grand événement qui a confirmé ce rapprochement c’est la fameuse communication téléphonique qui a eu lieu entre les présidents Hassan Rohani et Barack Obama : un appel téléphonique qui prouvent que de tels rapprochements ont été négociés auparavant » poursuit le journal .
Le quotidien saoudien insiste « à ce que Washington fournisse des assurances crédibles aux pays arabes du Golfe ( Persique ) voire s'engage à ne pas faire de concessions sans avoir au préalable consulter ses alliés au Moyen-Orient , car le rapprochement États-Unis - Iran ne doit pas conduire à des effets et des conséquences négatives sur les intérêts des pays du Moyen-Orient ».
Enfin, le quotidien rappelle l’époque ou l’Iran était le «gendarme du golfe Persique » en comparant les circonstances de l'Iran de l’époque avec celles actuelles. Et donc, selon le quotidien saoudien, « les États du Golfe doivent se rallier pour faire face à une telle éventualité car tout rapprochement américano-iranien nuira inévitablement à leurs intérêts ».
« Surtout, poursuit le journal, qu’il faut s’attendre à la possibilité de la part de l'administration américaine à ce qu’elle réduise au fil du temps le niveau de l'Alliance américaine –arabe qui date depuis longtemps ».
Selon le quotidien israélien Haaretz la percée diplomatique qui a eu lieu au plus haut niveau entre les Etats-Unis et l'Iran, a poussé les pays du Golfe, à se rapprocher de l’entité sioniste.
En effet, Haaretz rapporte que « des entretiens ont eu lieu ,au siège des Nations Unies à New York, entre des diplomates israéliens et des diplomates de l'Arabie saoudite , des Émirats arabes unis et de la Jordanie en plus d'autres Etats sunnites ».
Haaretz cite un responsable israélien qui confirme que des « diplomates arabes de haut niveau ont exprimé au cours de ces entretiens leur «sentiment de panique» envers le rapprochement américano-iranien ».
Le responsable a déclaré que « tous les gouvernements des Etats sunnites modérés, en particulier dans le Golfe, sont trés préoccupés par le développement des relations entre les Etats-Unis et l'Iran, ces pays craignent qu’un accord irano-américain ne se fasse à leurs dépens , voire cette préoccupation ne concerne pas seulement les pays du Golfe mais tout autant Israël. »
"Les messages arabes qui expriment cette inquiétude envers ce rapprochement irano- américain viennent de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, adressées à la Maison Blanche. Aussi, l'ambassadeur saoudien à Washington, Adel al-Jubeir, a mené ces derniers jours des discussions difficiles avec les responsables américains, concernant des éclaircissements sur la position américaine vis-à-vis de l’Iran" rapporte le quotidien.