L’Etat fédéral américain a mis au chômage technique pour la première fois depuis 17 ans des centaines de milliers de fonctionnaires.
Le Premier ministre britannique David Cameron a mis en garde mardi contre le "risque" que faisait peser la crise budgétaire américaine sur l'économie mondiale, et défendu au passage sa politique d'austérité drastique.
"Il y a un risque pour l'économie mondiale si les Etats-Unis ne parviennent pas à régler comme il faut leurs plans de dépenses et de réduction du déficit", a déclaré le dirigeant conservateur sur la radio BBC 4 en marge du congrès annuel de sa formation à Manchester (nord de l'Angleterre).
Aucun projet de loi de finances n'a pu être adopté à temps pour le début de l'exercice budgétaire 2014, qui a commencé à 00H00 mardi (04H00 GMT). L'Etat fédéral américain a donc dû mettre au chômage technique pour la première fois depuis 17 ans des centaines de milliers de fonctionnaires.
"C'est un rappel pour nous tous: nous devons avoir des systèmes de dépenses, des impôts, des plans de réduction du déficit correctement planifiés", a-t-il ajouté pour défendre la politique drastique d'austérité mise en oeuvre depuis son arrivée au pouvoir en 2010.
Après des années de rigueur, le ministre des Finances George Osborne a promis lundi que les conservateurs s'engageraient à dégager un excédent budgétaire s'ils étaient réélus lors des prochaines élections législatives de 2015, ce qui fait craindre de nouvelles coupes budgétaires d'ici à 2020, fin de la prochaine législature.
"Nous parlons de six à sept ans de plus (d'austérité) car c'est l'échelle du bazar qui nous a été légué (par l'ancien gouvernement travailliste, ndlr), le déficit budgétaire quasiment le plus important du monde", a-t-il dénoncé.
Mais "ce que le Chancelier (de l'Echiquier, titre de M. Osborne) a dit hier ne signifie pas nécessairement de nouvelles réductions des dépenses publiques par rapport à celles que nous avons déjà annoncées", a toutefois nuancé M. Cameron.
"Ce que cela signifie en revanche, c'est que l'on ne peut pas (...) planifier de nouvelles dépenses folles. Nous allons être responsables dans notre pays pour de nombreuses années", a-t-il insisté.