A la suite de cette affaire, la police a ostensiblement réduit sa présence à Ryad.
Un Saoudien, blessé dans un accident de la route impliquant la très controversée police religieuse qui a déjà coûté la vie à son frère, est décédé mardi au milieu d'une vague d'indignation générale.
Saoud Ghazaï al-Ghous est décédé au lendemain de l'enterrement de son frère, Nasser, qui était mort sur le coup le 24 septembre dans un accident de la route alors qu'il était poursuivi par une patrouille de la police religieuse.
Selon l'édition en ligne du quotidien Al-Hayat, Saoud Ghazaï al-Ghous, un policier de la circulation blessé à la tête, a succombé à une hémorragie.
La voiture des deux frères a basculé du haut d'un pont à Ryad après avoir été heurtée à l'arrière par un véhicule des hommes de la redoutable Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice.
Des arrestations ont été effectuées dans les rangs de la police religieuse alors que se poursuit une enquête ordonnée par le gouvernorat de Ryad qui a recommandé que, dans cette affaire "le dernier mot doit revenir à la justice", d'après les journaux.
La famille des deux victimes insiste pour que la loi du talion soit appliquée contre les responsables de l'accident et refuse toute médiation qui permettrait aux hommes de la Commission d'échapper à ce châtiment, selon la presse.
L'accident a provoqué une levée de boucliers sur les réseaux sociaux contre cette police, dont les abus ont été souvent dénoncés.
A la suite de cette affaire, la police a ostensiblement réduit sa présence à Ryad mais certains parmi les religieux rigoristes se sont dressés pour la défendre à l'instar de Nasser al-Omar qui a affirmé que l'"affaiblir reviendrait à laisser fleurir le vice dans le royaume".
La police religieuse, redoutée par la population, est souvent accusée d'abus et des incidents similaires se sont déjà produits par le passé.
Ses hommes prennent en chasse les couples non mariés sortant ensemble, veillent à ce que les femmes soient voilées et respectent l'interdiction de conduire, et que les commerces ferment pendant les heures de prière.