27-11-2024 06:46 AM Jerusalem Timing

Wall Street ouvre en hausse malgré la paralysie de l’Etat américain

Wall Street ouvre en hausse malgré la paralysie de l’Etat américain

Des centaines de milliers de fonctionnaires américains ont été mis en congé faute d’accord sur le budget.

La Bourse de New York ne cédait pas à la panique mardi à l'ouverture face à la mise au chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires américains faute d'accord sur le budget: le Dow Jones grignotait 0,07% et le Nasdaq 0,38%.
  
Vers 13H45 GMT, le Dow Jones s'adjugeait 10,34 points à 15.140,01 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,17 points à 3.785,65 points.
 L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait de 0,30% (+5,04 points) à 1.686,59 points.
  

Fléchissant sous la menace d'une paralysie gouvernementale, Wall Street avait pourtant terminé dans le rouge la veille: le Dow Jones avait cédé 0,84% à 15.129,67 points et le Nasdaq 0,27% à 3.771,48 points.
  
Ce risque s'est concrétisé mardi matin, aucun projet de loi de finances n'ayant pu être adopté à temps pour le début de l'exercice budgétaire 2014 malgré d'intenses tractations de dernières minutes au Congrès.
  
La Maison Blanche a donc ordonné peu avant minuit aux agences fédérales de déclencher la cessation partielle de leurs activités et la mise en congés sans solde de leur personnel "non essentiel", jusqu'à ce que le Congrès adopte un budget.
  
Cette situation "va bien sûr avoir un impact sur l'économie, surtout si elle se prolonge", relève Art Hogan de Lazard Capital Markets. "Les consommateurs et les entreprises vont repousser à plus tard leurs décisions et le pouvoir d'achat des fonctionnaires mis au chômage technique va être affecté", explique-t-il.
  
Mais "le marché semble penser que cette situation a déjà été prise en compte" par les investisseurs, remarque Art Hogan: depuis les récents records atteints par les indices le 18 septembre, quand Wall Street a commencé à surveiller de près les négociations sur le budget et le plafond de la dette, le
Dow Jones a perdu près de 3,5% et le S&P 500 près de 2,5%.
  
De plus, les courtiers "estiment que cette fermeture partielle ne va pas durer longtemps", ajoute-t-il.
 

Pourtant "on n'a aucun précédent historique pour confirmer cette hypothèse", souligne Art Hogan: la dernière fois que cette situation s'est présentée en 1995-1996, le bras de fer entre l'exécutif et le législatif, dominé par les républicains exigeant des coupes budgétaires, avait entraîné la paralysie des services administratifs fédéraux, à deux reprises, pendant six jours puis trois semaines.
  
Malgré cela, "le VIX, l'indice de volatilité des prix qui est un baromètre clé de la nervosité du marché, reste à un niveau peu élevé et a à peine bougé depuis la semaine dernière", remarque de son côté Fred Dickson de DA Davidson.
"Les marchés financiers s'attendent à ce que l'impasse sur le budget soit résolue très vite ou qu'une solution de dernière minute apparaisse soudainement."
  
Signe de ce calme des investisseurs, le marché obligataire s'affichait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,630% contre 2,615% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,707% contre 3,686% la veille.