26-11-2024 04:19 AM Jerusalem Timing

Les chrétiens du 14-Mars ne cachent plus leurs critiques à l’adresse de Salam

Les chrétiens du 14-Mars ne cachent plus leurs critiques à l’adresse de Salam

Si la classe politique échoue à s’entendre, le chef de l’Etat se réserve le droit d’exercer ses prérogatives constitutionnelles concernant la formation d’un nouveau cabinet.

Des milieux politiques qui suivent de près le dossier gouvernemental ont relevé deux développements importants ces derniers jours:

1- La chute fracassante de la formule dit des «3x8» (8 ministres pour le 14-Mars, 8 ministres pour le 8-Mars et autant pour les centristes, ndlr), longtemps considérée comme le maximum acceptable par le 14-Mars.

Cette formule est tombée sous les coups de boutoirs d’une série de prises de positions sévères, inaugurées par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, dans son dernier discours, dans lequel il l’a qualifiée de déséquilibrée.
Puis sont venus les propos du président du Parlement, Nabih Berry, qui a mis en garde contre l’application de cette formule, suivi par le président du bloc de la Réforme et du changement, Michel Aoun.

Le coup de grâce a été donné par le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, qui a définitivement abandonné ce projet qu’il avait longtemps défendu et promu et qu’il qualifiait de «juste». Il ne fait pas de doute que la position joumblattiste a mélangé les cartes et a imposé de nouvelles règles de jeu.

2-Le Premier ministre désigné, Tammam Salam, subit de fortes pressions pour mener à son terme le processus de formation du gouvernement ou se récuser s’il échoue. Ces pressions laissent croire que la période de grâce accordée à Salam n’est pas ouverte et que le compte à rebours a commencé.

Soit il parvient à former un gouvernement, ou il sera invité à «s’écarter» pour ouvrir la voie à une nouvelle désignation, qui permettrait de créer de nouvelles perspectives gouvernementales et, par conséquent, de sortir de l’impasse.

Cette campagne de pressions contre Salam est appelée à s’intensifier d’ici à la fin de l’année, considérée par le président Michel Sleiman comme le dernier délai accordé à tous les leaders politiques pour se concerter afin de parvenir à une entente conduisant à la naissance d’un nouveau gouvernement.

Si la classe politique échoue à s’entendre, le chef de l’Etat se réserve le droit d’exercer ses prérogatives constitutionnelles concernant la formation d’un nouveau cabinet.

Ces mêmes sources indiquent que les pressions exercées sur Salam ne proviennent pas uniquement du 8-Mars, qui n’est pas gêné par le maintien de la situation actuelle (gouvernement d’expédition des affaires courantes) mais plutôt du 14-Mars.

Et si les critiques adressées à Salam par le Courant du futur restent discrètes, celles exprimées par les chrétiens du 14-Mars commencent à apparaitre au grand jour.

source: mediaramalb