24-11-2024 06:59 PM Jerusalem Timing

La Turquie défend son choix de missiles chinois qui irrite Washington

La Turquie défend son choix de missiles chinois qui irrite Washington

L’Otan a évoqué de possibles problèmes de compatibilité avec les systèmes et radars utilisés par les alliés.

La Turquie défend son choix de missiles chinois qui irrite WashingtonLe ministre turc de la Défense a défendu mercredi le choix de son pays d'acquérir des missiles de longue portée produits par la Chine pour renforcer sa défense, une décision qui a irrité son allié américain.

"Les Chinois nous ont donné le meilleur prix", a précisé Ismet Yilmaz au journal Vatan, justifiant la décision du gouvernement turc par le fait que la compagnie chinoise avait accepté de co-produire ces armes avec la Turquie.

La semaine dernière les autorités turques ont annoncé l'ouverture de négociations avec la China Precision Machinery Import-Export Corporation (CPMIEC), qui fabrique le missile Hongqui (ou HQ-9 SAM). Ankara avait lancé un appel d'offres en 2009, pour un marché de 12 batteries, estimé à près de 3 milliards d'euros.

"Nous avions réclamé une production conjointe et un transfert de technologie. Si les autres pays (en lice) ne peuvent nous assurer cela, nous nous tournerons vers les pays qui peuvent le faire", a indiqué le ministre turc.

La Turquie, membre de l'Otan, envisage à la fois de renforcer sa protection contre des attaques aériennes ou de missiles, de diversifier ses fournitures d'équipements et de trouver des partenaires en vue de la coproduction d'armements.

Outre CPMIEC, trois autres firmes s'étaient portées candidates pour le marché: la russe Rosoboronexport, le duo américain Lockheed Martin-Raytheon et l'alliance européenne Eurosam.

La firme chinoise aurait, selon la presse turque, offert un transfert complet de sa technologie.

Mais elle est aussi frappée par des sanctions pour avoir livré des armes à l'Iran et la Syrie, sous embargo.

Le Pentagone s'est dit préoccupé par le choix d'Ankara et l'Otan a évoqué de possibles problèmes de compatibilité avec les systèmes et radars utilisés par les alliés.

Sur ce dernier point M. Yilmaz s'est dit confiant: "Il n'y a aucun problème sur cette question".

Mercredi, lors d'un point de presse le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangère a affirmé que la Turquie n'avait pas pour l'heure prise de décision finale.

"La procédure (d'acquisition) n'a pas encore été finalisée", a insisté Levent Gümrükçüoglu.

Le diplomate a aussi voulu atténuer les préoccupations de l'Otan, ajoutant que des contacts étaient en cours entre Ankara et Bruxelles sur ce dossier.