Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun a assuré qu’il ne présenterait pas sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
Le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun, a assuré qu'il ne présenterait pas sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
"S'ils veulent me voir président, qu'ils m'élisent", a-t-il dit dans un entretien télévisé accordé à la chaîne NBN, réitérant son refus de la prorogation du mandat du président de la République, Michel Sleiman.
"Le président Sleiman a affirmé qu'il ne désirait pas être reconduit. Mais le groupe politique, qui veut le garder à la tête du pays, empêche le déroulement des législatives et entrave le travail des autorités pour atteindre son objectif", a-t-il expliqué.
Il a alors estimé que le Liban était "le pays des cerveaux occupés, non pas de la terre occupée", dénonçant le non respect des lois et la prorogation anticonstitutionnelle des mandats du Parlement et du commandant en chef de l'armée.
"Le salut du pays réside dans l'élection d'un président qui respecte les lois", a-t-il souligné.
Sur un plan gouvernemental, le général Aoun a assuré qu'il ignorait l'identité de ceux qui exerçaient des pressions sur le Premier ministre désigné Tammam Salam, considérant que le gouvernement devait être formé avant la reprise du dialogue national et refusant que le président de la République et le chef du gouvernement nomment les ministres de son propre bloc.
"Nous avions approuvé l'initiative du chef du Législatif Nabih Berri. Toutefois, la reprise du dialogue avant la formation du gouvernement serait vaine", a-t-il indiqué.
En outre, le chef du CPL a révélé que son bloc pourrait bien participer à la séance législative prévue pour la fin octobre.
Cette séance convoquée par le président Berri a été reportée à plusieurs reprises cet été, faute de quorum. Elle avait été boycottée par le bloc du général Aoun.
Le dossier des réfugiés syriens a également été abordé dans cet entretien. Le général a alors regretté que le projet ad-hoc soumis par son bloc n'ait pas été pris en compte, mettant la lumière sur l'impact de la présence des réfugiés sur l'économie libanaise et qualifiant cette situation d'"inhumaine pour les Libanais".
En outre, il a affirmé qu'il n'avait aucune objection quant à la présence des combattants du Hezbollah en Syrie, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée", notant qu'il avait cherché à établir de bonnes relations avec la Syrie après le retrait des troupes syriennes du Liban.
Au sujet des ressources pétrolières libanaises, le général Aoun a enfin remarqué que leur exploitation était un droit auquel le Liban devait s'attacher malgré les menaces israéliennes. "Les compagnies américaines qui investiraient dans le secteur pétrolier du Liban assureraient une certaine protection au pays contre les offensives israéliennes", a-t-il conclu.