Les forces sécuritaires craignent une évasion collective de prisonniers radicaux de la prison de Roumieh.
Des sources sécuritaires
éminentes ont révélé au quotidien libanais assafir que certains services
sécuritaires officiels craignent une évasion collective planifiée par des
islamistes radicaux dans la prison de Roumieh (Est de Beyrouth), semblable aux
évasions des prisons irakiennes, pakistanaises et libyennes. Plus de 1000
prisonniers avaient alors pris la fuite de ces prisons pour participer à des
attentats terroristes dans la région.
En effet, l’un des services
sécuritaires professionnels se basent sur des informations techniques (écoutes,
messages textuels et électroniques) ainsi que sur des rapports sécuritaires
documentés ou encore suspects, faisant état de la présence d’explosifs dans le
bâtiment qui abrite les prisonniers islamistes (bâtiment B) avant
l’installation de détecteurs électroniques dans la prison il y a neuf mois,
afin de les utiliser dans l’explosion des sorties principales au-dessus du mur
de la prison !
Selon les informations
d’assafir, un service sécuritaire directement concerné par le dossier des
prisons, a planifié la prise d’assaut du bâtiment abritant des islamistes afin
de le fouiller et de saisir les explosifs et les appareils de communication
qu’ils détiennent, mais l’opération a été suspendue par crainte d’une
éventuelle effusion de sang qui pourra provoquer une révolte dans les régions
auxquelles appartiennent les prisonniers islamistes.
Par ailleurs, une source
sécuritaire bien informée n’a pas écarté que le gardien de la prison qui était
en possession de 150 g du carbure saisi, avait déjà acheminé des quantités plus
importantes aux islamistes. En effet, un autre élément sécuritaire avait tenté
d’acheminer du carbure dans le repas du prisonnier (Ch. Ch.).
De même source on
ajoute : « Ce qui est le plus dangereux c’est que nous étions
incapables d’estimer les quantités de matières explosives, d’armes et
d’appareils de communication possédés par les islamistes (près de 190
prisonniers). Pis encore, nous ne pouvons pas le faire faute de couverture
politique nécessaire qui permet aux forces sécuritaires concernées de prendre
d’assaut et de fouiller le bâtiment. D’après assafir, les barrières politiques
empêchant la prise de décision sécuritaire pour prendre d’assaut le bâtiment
des islamistes dans la prison de Roumieh ont poussé l’un des officiers à
proposer de faciliter la fuite de prisonniers fondamentalistes.
« De ce
fait, nous garantissons que ceux-ci seront tués dans les combats en Syrie au
lieu de rester ici et de participer aux actes terroristes depuis la
prison », estime une source sécuritaire informée.
Mais l’obstacle qui entrave la
fuite des prisonniers islamistes est la présence d’une caserne militaire et
plusieurs bois autour de la prison de Roumieh. Toutefois, « la force des
islamistes grandit de jour en jour et les gardiens ont peur d’eux. Ceux-ci ont
été plusieurs fois menacés pour les sommer de coopérer », selon un
officier.
Citant l’incident de la saisie
de carbure, un officier assure que « le gendarme qui a collaboré avec le
prisonnier Ch. Ch, avait entamé son service dans la prison il y a quelques
jours, ce qui démontre la facilité d’infiltrer les gardiens de la prison. ».
Et de poursuivre : «Auparavant, nous avons saisi 26 téléphones portables qu’un
officier dans la prison tentait d’acheminer aux islamistes. Lors de son
interrogatoire, il a reconnu avoir été menacé de mort en cas de refus de
collaborer».
A suivre
source: assafir