l’ASL a indiqué dans un communiqué avoir décidé de "lancer un appel pour resserrer les rangs, renoncer aux divisions, et rejeter toutes formes de dissensions".
Le commandement de l'Armée syrienne libre (ASL) a appelé
samedi à l'unité après le rejet par plusieurs importants groupes rebelles de
l'autorité de la Coalition nationale de l'opposition.
Le conseil
militaire de l'ASL a indiqué dans un communiqué avoir décidé de "lancer un
appel pour resserrer les rangs, renoncer aux divisions, et rejeter toutes
formes de dissensions provoquées par les tentatives pour séparer l'aile politique
de l'aile militaire".
L'opposition
syrienne, qui n'a pas pu obtenir des Occidentaux plus de soutien matériel et financier
pour les rebelles sur le terrain, a été désavouée par 13 importants groupes
rebelles, dont des jihadistes, qui ont annoncé fin septembre qu'elle ne
"les représentait pas".
Pour de nombreux
opposants, la Coalition est déconnectée des souffrances de la population et ne
soutient pas suffisamment les rebelles.
Parmi les
groupes ayant fait défection figurent d'une part des groupes radicaux
appartenant à l'ASL dont la Brigade Al-Tawhid, et d'autre part les jihadistes
du Front Al-Nosra, lié à Al-Qaïda ainsi que le groupe extrémiste Ahrar al-Cham,
l'un des plus influents sur le terrain et qui coopérait avec l'ASL.
Le Conseil
militaire a souligné dans son communiqué la "nécessité de respecter les
institutions de la Révolution syrienne, et en premier lieu la Coalition
syrienne".
La décision des
13 brigades est vue par certains comme une réponse à la pression extérieure
croissante qui pèse sur la Coalition pour qu'elle participe à des négociations
avec le gouvernement syrien.
La communauté
internationale pousse en faveur de négociations avec les autorités lors d'une
conférence de paix dite de "Genève2" qui devrait se tenir à la
mi-novembre pour tenter d'amorcer une transition politique en Syrie dévastée par
30 mois de conflit, mais l'opposition refuse toute discussion tant que le président
Bachar al-Assad n'aura pas quitté le pouvoir.
Le Conseil
militaire a affirmé dans son communiqué qu'il continuerait à rejeter le
"dialogue avec le régime terroriste en Syrie".
"Le minimum
acceptable" serait des négociations avec des Etats arabes et musulmans qui
adhèrent aux conditions de la Coalition: "le départ d'Assad, le transfert
du pouvoir et le jugement de ceux ayant commis des crimes de guerre envers le
peuple syrien", a-t-il ajouté.
Plus de 115.000
personnes ont été tuées depuis le début du conflit en mars 2011, selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).