Dans le quartier de Qahira à Bagdad, un kamikaze a attaqué des pèlerins chiites faisant au moins 9 morts et 20 blessés.
Au
moins 24 personnes, dont 10 enfants, ont péri dimanche dans des violences ayant
visé notamment une école primaire dans le nord de l'Irak et des pèlerins
chiites à Bagdad, selon des responsables.
Cinq policiers et 10 écoliers ont été tués
et 44 personnes blessées dans le village chiite turkmène de Qabak, non loin de
la frontière syrienne, lorsqu'un double attentat suicide à la voiture piégée a
visé un commissariat et une école primaire voisine, a indiqué un responsable
local à l'AFP.
L'explosion a provoqué l'effondrement du
toit de l'école, qui était occupée par les élèves en ce premier jour de la
semaine en Irak, a-t-il précisé.
Dans le quartier de Qahira à Bagdad, un
kamikaze a attaqué des pèlerins chiites faisant au moins 9 morts et 20 blessés
au lendemain d'une attaque similaire où 49 de leurs coreligionnaires avaient
perdu la vie, ont indiqué des responsables. Il s'agit de la deuxième attaque
visant des fidèles chiites en moins de 24 heures.
L'explosion s'est produite alors que les
pèlerins se dirigeaient à pied vers un sanctuaire pour commémorer la mort de
l'imam Mohammed al-Jawad, le 9e imam de la descendance du prophète de l’islam
Mohammed.
Samedi soir, une attaque similaire avait
coûté la vie à 49 pèlerins dans le quartier de Adhamiyeh, lui aussi situé dans
le nord de la capitale irakienne.
Le mausolée vers lequel convergeaient les
croyants, au moment des attaques de samedi et dimanche, abrite la tombe des
imams Moussa al-Kazem et Mohammed al-Jawad. Ce sanctuaire est le troisième haut
lieu saint du chiisme en Irak après les villes de Najaf et Kerbala (sud).
Des
millions de pèlerins visitent ces sites religieux et sont fréquemment pris pour
cible par des insurgés liés à Al-Qaïda.
Au total, 73 personnes ont été tuées dans
différentes attaques en Irak samedi.
Dimanche,
l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, Nikolay Mladenov, a appelé les "responsables
politiques, civils et religieux à travailler ensemble avec les forces de
sécurité" pour juguler les violences.
"Il en va de leur responsabilité de
garantir le fait que les pèlerins puissent pratiquer leurs devoirs religieux,
que les écoliers puissent assister à leurs cours, que les journalistes puissent
accomplir leurs tâches professionnelles et que les citoyens puissent vivre une
vie ordinaire", a exigé Mladenov.