Kerry "d’accord avec Lavrov pour dire que la solution n’est pas militaire" en Syrie.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a loué lundi le "consentement de la Syrie" qui a permis d'entamer en un "temps record" la destruction de ses armes chimiques.
"Le processus a démarré en un temps record et nous en sommes reconnaissants à la Russie, pour sa coopération, mais bien entendu aussi envers la Syrie, pour son consentement", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue d'un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov sur l'île indonésienne de Bali.
"Je pense qu'il est extrêmement significatif que hier, dimanche, une semaine après l'adoption de la résolution (de l'ONU), des armes chimiques ont été détruites. Je pense que c'est à mettre au crédit du régime de Damas, franchement. Il s'agit d'un bon début et nous l'accueillons favorablement".
M. Kerry a ajouté que lui-même et M. Lavrov étaient "d'accord pour dire que la solution n'est pas militaire" en Syrie. "Nous partageons le même intérêt pour ne pas avoir des extrémistes radicaux dans un camp ou l'autre qui bénéficieraient d'un statut ou d'une position plus importants en Syrie".
M. Lavrov s'est pour sa part dit "satisfait". "La Russie fera tout ce qui est en son pouvoir pour que Damas poursuive sa coopération sans aucun changement", a-t-il dit.
Lavrov: Moscou et Washington pour une conférence Genève 2 mi-novembre
Entre-temps, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie et les Etats-Unis souhaitent convoquer à la mi-novembre la conférence internationale de paix sur la Syrie, dite Genève 2, pour trouver une solution politique au conflit.
"Nous nous sommes prononcés pour la convocation de la conférence internationale à la mi-novembre", a dit M. Lavrov cité par l'agence publique russe Ria Novosti.
"Nous nous sommes mis d'accord sur des mesures à prendre pour que le gouvernement et l'opposition (syriens) participent à cette conférence", a-t-il poursuivi.
Début octobre, Moscou avait indiqué que Damas pourrait entamer dans le cadre de Genève 2 des négociations de paix avec les éléments modérés de l'opposition armée.