Les Etats-Unis ont mené deux raids : l’un en Somalie, l’autre à Tripoli.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a jugé lundi "appropriée et légale" la capture d'un leader présumé d'Al-Qaïda en Libye, qualifié par Tripoli d'"enlèvement".
Les Etats-Unis font "tout ce qui est en leur pouvoir et qui est approprié et légal" afin de mettre fin à la menace terroriste, a dit Kerry en marge du sommet de l'Asie-Pacifique en Indonésie.
Le ministre a refusé d'indiquer si Tripoli avait été informé ou non.
"Nous n'avons pas pour habitude d'entrer dans les détails de nos communications avec un gouvernement étranger concernant toute opération de la sorte", a-t-il indiqué.
Un porte-parole du Pentagone a confirmé samedi soir que des membres des forces spéciales américaines avaient capturé en Libye Abou Anas al-Libi, un des leaders présumés d'Al-Qaïda, recherché par les États-Unis pour son rôle dans les attentats meurtriers de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya.
Les Etats-Unis ont mené deux raids samedi, l'un en Somalie, l'autre à Tripoli qui a mené à la capture d'un chef présumé d'Al-Qaïda et poussé la Libye à demander des "explications" à Washington.
Abou Anas al-Libi, qui figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI a été transporté à bord d'un navire de guerre de l'US Navy se trouvant dans la région, où il est actuellement interrogé.
A l'inverse, la Somalie, où un autre raid américain a visé le groupe shebab, a affirmé qu'elle coopérait "avec des partenaires internationaux dans la lutte contre le terrorisme".
Le gouvernement impliqué, selon le fils d’Anas al-Libi
Par ailleurs, selon le fils d’Anas, des Libyens sont impliqués dans la capture de son père.
"Ceux qui ont enlevé mon père sont des Libyens. Leur apparence est celle de Libyens et ils parlaient le dialecte libyen", a indiqué Abdallah al-Raghie, âgé de 20 ans, à des journalistes.
Les hommes ayant "enlevé" son père étaient armés de "pistolets équipés de silencieux,(...) certains étaient cagoulés d'autres non", a-t-il ajouté.
Selon lui, "une caméra de surveillance a filmé toute la scène". "Nous avons donné l'enregistrement à des amis et proches (de son père) pour qu'ils commencent l'enquête", a-t-il ajouté, affirmant ne plus avoir confiance dans le gouvernement "impliqué", selon lui dans la capture de son père.
Le gouvernement libyen avait indiqué dans un communiqué plus tôt dans la journée qu'il n'était pas au courant de l'opération et qu'il avait demandé des explications aux autorités américaines.