"Israël" sait qu’il ne peut pas ignorer les surprises que lui réserve la Résistance au Liban, a assuré cheikh Nabil Kaouk.
L’exploitation des ressources pétrolières et gazières du Liban, susceptibles non seulement d’éponger sa dette publique mais aussi de garantir l’avenir des générations futures, est l’otage de laisser-aller de la classe politique et de l’irresponsabilité des dirigeants officiels, qui utilisent ce dossier comme outil de chantage dans leurs manœuvres politiques.
Pendant ce temps, "Israël" avance à pas de géant dans ce domaine, et lorgne déjà vers les réserves situées dans des zones revendiquées par le Liban.
Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, a appelé à plusieurs reprises à la tenue d’une réunion extraordinaire du gouvernement d’expédition des affaires courantes, afin d’adopter les décrets exécutoires nécessaires pour mettre ce dossier sur les rails. Mais ses demandes se sont heurtées au refus du Premier ministre démissionnaire, Najib Mikati.
Pour tenter d’atténuer les pressions qu’il subit, M. Mikati tente de renvoyer la balle à ses détracteurs. Dans ce contexte, le quotidien Al Akhbar indique que le Premier ministre serait prêt à convoquer une réunion du gouvernement à la seule condition que «toutes ses composantes soient d’accord». La position du chef du gouvernement est en contradiction avec celle exprimée par le ministre de l’Economie, Nicolas Nahhas, pourtant proche de lui, qui avait assuré que le dossier du pétrole et du gaz n’entre pas dans les compétences du cabinet d’expédition des affaires courantes.
Quoi qu’il en soit, après le Courant patriotique libre (CPL), le Hezbollah a appelé la semaine dernière dans un communiqué à la tenue d’une telle réunion, suivi en cela pas le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt.
Le président du Parlement, Nabih Berry, est également d’accord pour la tenue de la réunion mais il insiste pour que des licences de forage soient délivrées à l’ensemble des dix blocs exploitables, dans lesquels sont inclus des secteurs convoités par « Israël » car ils se trouvent dans une zone disputée au Liban.
Interrogé par As Safir, M. Berry a expliqué que son insistance est due à deux raisons: premièrement, couper court à toute tentative israélienne de s’emparer des richesses libanaises. Deuxièmement, répondre aux besoins financiers pressants du Liban pour faire face au fardeau de la dette publique. M. Berry a ajouté que «le fait de délivrer des licences pour tous les blocs simultanément n’est pas en contradiction avec la transparence requise dans ce type d’adjudication.»
Les milieux du CPL et du 8-Mars dénoncent ce qu’ils appellent des «obstacles locaux et régionaux» dressés pour empêcher le Liban de profiter de sa manne gazière et pétrolière.
Enfin, cheikh Nabil Kaouk, vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah, a déclaré que «c’est la Résistance qui protège les ressources pétrolières et gazières du Liban, et Israël sait que s’il peut prendre à la légère les résolutions internationales, il ne peut pas ignorer les surprises que lui réserve la Résistance au Liban».
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