La direction a parallèlement informé le syndicat de son intention de licencier sept journalistes qu’il représente.
L'agence de presse Reuters prévoit un plan de départs
volontaires et sept licenciements aux Etats-Unis, où elle veut aussi fermer ses
desks d'édition à Washington, selon des indications jeudi du syndicat des
journalistes Newspaper Guild.
Le plan prévoit
des indemnités de départ améliorées par rapport aux contrats standard pour les
salariés faisant partie de la société depuis plus de 18 ans, selon un résumé
publié sur le site internet du syndicat, qui précise que 97 des journalistes
qu'il représente entrent dans cette catégorie.
La direction a
parallèlement informé le syndicat de son intention de licencier sept journalistes
qu'il représente: deux postes à New York qui seront délocalisés à Bangalore, en
Inde, et cinq à Miami, où l'agence ne conservera qu'une seule personne.
La direction de
Reuters veut par ailleurs fermer ses desks d'édition de Washington, pour les
concentrer à New York. Les actuels éditeurs du desk auront l'option de
déménager à New York ou de basculer sur d'éventuels postes de reportages libres
à Washington, toujours selon le syndicat.
La direction
compte finaliser les réductions de postes et la fermeture des desks d'ici la
fin de l'année.
Reuters avait
annoncé la semaine dernière qu'elle prévoyait des
suppressions d'emplois dans sa rédaction, une source
proche du dossier précisant à l'époque que cela toucherait 5% de ses effectifs
mondiaux.
Le syndicat
évoque le même chiffre, soulignant que lors d'une réunion mercredi avec des
représentants de la direction, ceux-ci "n'ont pas expliqué clairement si
les salariés qui accepteront le plan de départ entreront dans ce cadre".
Reuters News,
concurrente de l'AFP, emploie plus de 2.800 journalistes, selon le dernier
rapport annuel de sa maison mère, le groupe américano-canadien d'informations
Thomson Reuters.
Elle ne
représente qu'une petite partie de l'activité de Thomson Reuters, qui tire
l'essentiel de ses revenus des écrans financiers qu'il déploie dans les banques
et les salles de marchés, en concurrence de ceux de l'agence Bloomberg, et de
la distribution d'informations spécialisées dans les domaines financiers ou
juridiques notamment.
Le groupe avait
déjà annoncé en février la suppression de 2.500 postes dans sa division
"Finance et Risque", qui chapeaute ses écrans financiers, et son directeur
général, James Smith, avait laissé entendre la semaine dernière que d'autres
étaient à prévoir en évoquant, dans un message aux 60.000 salariés du groupe,
des "décisions difficiles" à venir.