C’est ce qu’a déclaré le chef du Courant des Marada, le député Sleiman Frangié.
Le chef du Courant des Marada, le député Sleiman Frangié, a estimé que la poursuite de la confrontation régionale et internationale sur la terre syrienne va se traduire, au Liban, par la poursuite du vide gouvernemental, qui pourrait se propager à la première magistrature de l’Etat, au printemps prochain.
«Tout maronite libanais est candidat à la présidence de la République jusqu’à ce qu’il prouve le contraire», dit-il. Le pragmatisme politique le pousse à dire que la question n’est pas de savoir s’il est candidat ou pas mais de connaitre les rapports de force.
«Les réalités libanaises, syriennes et régionales ne permettent pas aujourd’hui l’élection d’un candidat du 14-Mars ou du 8-Mars, déclare le leader de Zghorta.
De même que la prorogation du mandat du président Michel Sleiman est exclu pour les mêmes raisons. C’est pour cela que le vide à la présidence de la République est le plus probable l’année prochaine».
M. Frangié estime que 2014 est sera année charnière. «La région, et peut-être le monde entier, se trouvent à un tournant historique, dit-il. Si notre camp politique, qui s’étend de Beyrouth à Moscou en passant par Damas et Téhéran l’emporte, cela aura des répercussions sur le partage de l’influence régionale et le Liban ne sera pas en dehors de cette équation. Si nous sommes vaincus, nous féliciterons nos adversaires. Je ne changerais pas ma position. Si mon camp politique perd son pari, je perdrais avec lui. Je suis profondément convaincu que le Liban ne peut pas survivre sans toutes ses communautés».
Et M. Frangié de poursuivre: «Les Américains commencent à reconnaitre l’influence russo-iranienne dans la région alors que les Arabes, Saoudiens en tête, n’ont pas encore reconnu les changements. Lorsque les acteurs régionaux s’entendront, le calme reviendra au Liban (…) Les chrétiens puisent leur protection de leur attachement à l’arabité et de leur adhésion aux causes de la région, notamment au niveau du conflit israélo-arabe. Je rejette la neutralité et je suis attaché à la résistance. Après la guerre épique de 2006, personne au Liban ou à l’étranger n’ose plus toucher aux armes de la Résistance».
Le député de Zghorta a conclu en réaffirmant son soutien au régime syrien.
As Safir + Mediarama