27-11-2024 09:42 AM Jerusalem Timing

Syrie: près de 50 morts dans des combats entre radicaux et rebelles à Alep

Syrie: près de 50 morts dans des combats entre radicaux et rebelles à Alep

Les affrontements ont éclaté à Inzarat, Boustane al-Bacha et Massaken Hanano.

Près de 50 combattants ont péri depuis jeudi dans des combats entre radicaux et rebelles dans la métropole d'Alep (nord), qui illustrent une fois de plus les rivalités entre ces deux groupes engagés contre le régime syrien, selon une ONG.

Les combats ont opposé l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL),
affilié à Al-Qaïda et formé en majorité de radicaux étrangers, à un bataillon
lié à l'Armée syrienne libre (ASL), la coalition rebelle dite modérée et
appuyée par des pays arabes et occidentaux, selon l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).

"Au moins 30 combattants de la brigade Ababil et 14 de l'EIIL ont péri dans
les combats et ce bilan pourrait s'alourdir", a déclaré à l'AFP Rami Abdel
Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et
de sources médicales à travers le pays.

Les affrontements ont éclaté à Inzarat, Boustane al-Bacha et Massaken
Hanano, des secteurs du nord et de l'est de la métropole qui échappent tous au
régime de Bachar al-Assad.

L'EIIL est parvenue à prendre le contrôle des sièges de la brigade dite "saraya al-Ababil" et a installé ses propres barrages dans les trois secteurs.

Le groupe jihadiste renforce ainsi sa présence dans la métropole, divisée
depuis l'été 2012 entre quartiers pro-régime, plutôt à l'ouest et quartiers
rebelles, à l'est.

Depuis plusieurs mois, les combats et règlements de compte se sont
multipliés entre rebelles et jihadistes, même si ces groupes combattent tous les autorités syriennes. 

Ces dernières semaines, l'opposition politique a haussé le ton face à
l'EIIL, formé en majorité de combattants étrangers, l'accusant d'avoir "volé la
révolution".

En septembre, l'opposition a aussi accusé l'EIIL de renoncer à
combattre le régime dans différentes zones pour s'employer à renforcer son
emprise sur des secteurs rebelles.

Elle avait également critiqué l'idéologie de l'EIIL en soulignant que le
peuple syrien n'était pas extrémiste mais "enclin à la modération et au respect
des religions".