23-11-2024 06:41 PM Jerusalem Timing

Libye: Misrata attaquée, obsèques du fils et des petits-enfants de Kadhafi

Libye: Misrata attaquée, obsèques du fils et des petits-enfants de Kadhafi

Des chars des forces pro-Kadhafi tentaient lundi matin d’entrer dans Misrata, où au moins six personnes ont été tuées.

Le régime libyen menait lundi une offensive d'ampleur sur Misrata, ville rebelle assiégée depuis deux mois, tandis que les obsèques d'un fils et de trois petits-enfants de Mouammar Kadhafi, tués selon lui dans un raid de l'Otan, devaient se tenir à Tripoli.
 
Des chars des forces pro-Kadhafi tentaient lundi matin d'entrer dans Misrata, à 200 km à l'est de la capitale, où au moins six personnes ont été tuées pendant la nuit.


A Tripoli, l'Otan a continué ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi, en dépit des accusations du régime libyen d'avoir tenté d'assassiner Mouammar Kadhafi la veille, lors d'un bombardement aérien qui a tué un de ses fils.
 
Seïf al-Arab Mouammar Kadhafi, 29 ans, un des six fils du colonel Kadhafi, et trois de ses petits-enfants, Seïf (2 ans), Carthage (2 ans) et Mastoura (4 mois), ainsi que des amis et voisins, ont été tués par un raid de l'Otan sur la maison de Seïf al-Arab, selon le gouvernement libyen.

Ils seront enterrés lundi "après la prière de midi dans le cimetière des Martyrs d'Al-Hani à Tripoli", a indiqué la télévision libyenne.


Seïf al-Arab n'occupait pas de poste officiel connu. Mouammar Kadhafi avait déjà perdu une fille adoptive en 1986 lors d'un bombardement américain à Tripoli.
 
Quelques heures après ces frappes, les ambassades d'Italie et de Grande-Bretagne à Tripoli ont été la cible d'attaques.
 
Selon une correspondante de l'AFP, des manifestants avaient mis le feu tôt dimanche aux bâtiments de l'ambassade d\'Italie et des résidences de l'ambassadeur d'Italie et de Grande-Bretagne.
 
Londres a décidé d'expulser l'ambassadeur de Libye à la suite de ces incidents.


Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a minimisé lundi la menace du colonel Kadhafi de "transférer la bataille en Italie", la mettant sur le compte de la "déception" du leader libyen.


Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a pour sa part affirmé que la police avait été débordée par la foule, qualifiant ces attaques d'"incident regrettable" et assurant que la Libye prendrait à sa charge les réparations.

"Etant donnée l'insécurité" dans la capitale, les Nations unies ont décidé de retirer l'ensemble de leur personnel de Tripoli, a annoncé de son côté une porte-parole de l'ONU.