27-11-2024 12:40 PM Jerusalem Timing

Nucléaire: Israël met en garde contre tout accord "partiel" avec l’Iran

Nucléaire: Israël met en garde contre tout accord

Lever les sanctions contre l’Iran serait une "erreur historique"

"Israël" a exhorté à nouveau mardi les grandes puissances à éviter tout accord "partiel" allégeant les sanctions contre
l'Iran, le jour de l'ouverture à Genève d'une nouvelle série de négociations sur le programme nucléaire iranien controversé.
  
"Israël" redoute qu'en réponse au ton modéré adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani, le groupe des 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) accepte de desserrer l'étau du blocus économique et financier qui étrangle l'économie d'Iran.
  

Après une réunion tard lundi soir à Jérusalem, le cabinet de sécurité, composé des sept principaux ministres, a mis en garde contre "tout accord partiel qui conduirait à un effondrement du régime des sanctions sans aboutir à un démantèlement total du programme nucléaire militaire iranien".
  
"L'Iran pense qu'il peut s'en tirer avec des concessions cosmétiques qui n'entraveraient pas de manière significative sa marche vers le développement d'armes nucléaires, des concessions sur lesquelles il pourrait faire marche arrière après quelques semaines", affirme-t-il dans un communiqué.
  
"En échange, l'Iran demande un allègement des sanctions dont la mise en place a pris des années", souligne le communiqué.
  
Isolé sur la scène internationale, le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a a souligné que "maintenant" était "le moment opportun de parvenir à une solution diplomatique véritable qui met fin au programme nucléaire de l'Iran", selon un communiqué de son bureau.
  
M. Netanyahu a estimé que la pression des sanctions avait fait revenir l'Iran à la table des négociations. "Et c'est cette pression qui rend possible le démantèlement pacifique du programme nucléaire militaire iranien".
  
Lors d'un discours tenu à la Knesset (Parlement) à l'occasion d'une commémoration de la guerre israélo-arabe de 1973, le Premier ministre a averti qu'une des leçons de ce conflit --au début duquel "Israël" a été pris par surprise-- "était de prendre au sérieux ses ennemis et de ne jamais négliger les signes de danger".
  
"Il nous est interdit de renoncer à une attaque préventive", a-t-il répété. 
    
 Le cabinet de sécurité a rappelé qu'Israël ne s'opposait pas à un programme pacifique d'énergie nucléaire aux mains de l'Iran, mais qu'il ne devait pas comporter d'enrichissement d'uranium ou une production d'eau lourde.
  
"L'Iran prétend avoir le droit d'enrichir. Mais un pays qui trompe régulièrement la communauté internationale, et viole les résolutions du Conseil de sécurité ne peut avoir ce genre de droit", a-t-il encore estimé.
 

Lundi, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait insisté sur le fait que les sanctions internationales contre l'Iran portaient leurs fruits, et leur levée serait une "erreur historique".

"Lever les sanctions au moment où elles commencent à s'avérer vraiment efficaces serait une erreur historique. C'est précisément la pression internationale qui a amené l'Iran à faire des concessions", a déclaré M. Netanyahu lors de l'ouverture de la session d'hiver de la Knesset.

Selon le premier ministre, l'Iran a changé de tactique, mais il n'a pas renoncé à l'idée de se doter de l'arme nucléaire.

"Grâce aux efforts des Etats-Unis et d'autres membres de la communauté internationale, l'Iran fait l'objet de sanctions économiques rigoureuses. Son économie est sur le point de craquer. Le pays n'a pas renoncé à son programme nucléaire, mais a modifié la tactique destinée à le faire aboutir", a ajouté M. Netanyahu.

Il a appelé la communauté internationale à obtenir que Téhéran renonce complètement à l'enrichissement d'uranium, soulignant que "l'on pouvait passer vite de 3,5% aux 90% nécessaires pour créer la bombe".