27-11-2024 09:50 AM Jerusalem Timing

Syrie: Assad dans une mosquée de Damas pour la fête de l’Adha

Syrie: Assad dans une mosquée de Damas pour la fête de l’Adha

Sur le terrain, le paysage a subitement changé et les succès de l’armée syrienne sesont multipliés sur la plupart des fronts, notamment dans les campagnes de Damas, d’Alep etde Daraa. Quel est le secret de ces développement?

Le président syrien Bachar al-Assad a participé mardi matin dans une mosquée de Damas à la prière de l'Aïd al-Adha, la plus
grande fête musulmane célébrée pour la troisième année consécutive dans une Syrie en guerre, selon les médias officiels.
  
La télévision d'Etat a diffusé des images du président entrant dans la mosquée Hassiba et saluant les fidèles avant d'entamer la prière au premier jour de la fête.
  
La prière a été dirigée par l'imam Mohammad Toufic al-Bouti, fils de Mohammad Saïd al-Bouti, un haut dignitaire pro-régime tué dans un attentat en mars dernier.
  
Le 8 août, le président Assad, qui se déplace sous haute sécurité, avait participé à la prière du Fitr (fête marquant la fin du ramadan) également dans une mosquée de Damas.
  
Une ONG avait alors rapporté la chute d'obus dans le même secteur tandis que des militants avaient indiqué que ces obus avaient "visé" le convoi présidentiel.
  
Sur le terrain, le paysage a subitement changé en Syrie et les succès de l’armée syrienne sesont multipliés sur la plupart des fronts, notamment dans les campagnes de Damas, d’Alep etde Daraa. Quel est le secret de ces développements?

Des sources bien informées indiquent que des civils et des rebelles ont donné des informationsà l’armée, ce qui a facilité sa progression dans la campagne de Damas. C’est ce type derenseignements qui manquait à l’armée ces derniers mois.

Par ailleurs, les officiers loyalistesont fait preuve de flexibilité avec les rebelles «repentis». D’autre part, l’armée syrienne a introduit de nouvelles tactiques de combat. Elle envoie des équipes d’éclaireurs pour étudierles détails du terrain avant d’établir leurs plans. Elle mise sur l’effet de surprise et utilise de petites unités d’infanterie, alors que jusque là elle comptait beaucoup sur l’aviation.

L’armée syrienne a acquis une grande expérience dans la guérilla. Elle sait que la premièreligne de défense est la plus importante chez les groupes armés. Lorsqu’elle est enfoncée,toutes les positions tombent facilement et rapidement, comme cela s’est produit lors de la bataille de Qoussair et plus récemment encore lors de la prise de Khanasser, dans la provinced’Alep. Des soldats syriens racontent que l’effondrement de la ligne de défense des rebellesdans cette localité a fait perdre aux miliciens le contrôle de plusieurs dizaines de villagesenvironnants et a permis d’ouvrir la route vers Alep.

Les habitants ont également contribué aux succès de l’armée, en convaincant les rebelles dese rendre aux troupes régulières, comme cela s’est produit dans la localité de Mitrass, près de Misiaf, qui est tombée après des accrochages limités. De la sorte, une nouvelle équation voit le jour, avec les pressions exercées par les habitants sur les miliciens afin qu’ils jettent lesarmes pour éviter destructions et exode.

Mais cela est impossible dans les régions contrôlées par les extrémistes de l’Etat islamique du Front al-Nosra. Diverses sources expliquent l’effondrement des fronts rebelles par le fait que ces derniers ne jouissent plus du soutien populaire dans la plupart des régions, après que l’image se soit éclaircie. Ainsi, l’Etat ne s’est pas affaibli, il continue de verser les salaires, y compris les augmentations, et les Syriens savent que chaque bataille va se terminer par la victoire de l’armée. En revanche, les rebelles imposent désormais leurs décisions de force: les puits de pétrole sont pillés, les raffineries brûlent, les femmes sont prises comme butin de guerre, le racket sévit et deshabitudes étranges sont imposées au nom de la religion.

Force est de constater que l’armée a progressé ces derniers jours dans une vaste zone allantde Deir Ezzior, à la frontière avec l’Irak, à Daraa, près de la Jordanie, en passant par Damaset Alep.

 A ce rythme, de nouvelles réalités émergeront en Syrie dans un avenir très proche, etla conférence de Genève 2 ne sera même plus nécessaire pour imposer une solution.