Signe de cette "nouvelle atmosphère", pour la première fois les discussions se tiennent en anglais, a relevé un officiel américain.
Les négociations sur le programme nucléaire iranien controversé ont commencé mardi à Genève pour essayer de relancer un
dialogue en panne via une "proposition" confidentielle de l'Iran, dans un nouveau climat apaisé.
Les parties ont convenu de ne pas donner d'informations sur cette proposition, a indiqué le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Aragchi.
Cette proposition "très complète (...) peut permettre une percée dans les négociations", a affirmé le vice-ministre devant des journalistes iraniens.
"Nous sommes sérieux, nous ne sommes pas là symboliquement ou pour perdre notre temps", a-t-il dit.
Il a exprimé l'espoir qu'il pourra y avoir un nouveau tour de discussions dans un mois et une première "avancée initiale" d'ici à la fin des discussions mercredi.
"Les Iraniens ont fait une présentation powerpoint de leur proposition dès le début de la réunion et cela a pris presque une heure de temps", a déclaré Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui préside les négociations.
Pour l'UE, la "balle est dans le camp iranien", a souligné ce porte-parole.
"Depuis l'élection de M. Rohani, il y a des signaux de Téhéran qu'ils veulent s'engager dans des négociations, qu'ils veulent être plus transparents.
La preuve serait qu'ils fassent de vrais progrès dans ces négociations", a affirmé M. Mann.
"L'atmosphère dans laquelle ces négociations se déroulent se distingue beaucoup de celle des rounds précédents. Nous constatons des progrès de la part de Téhéran et entendons ses déclarations sur la volonté de développer ouvertement son programme nucléaire", a déclaré M.Mann devant les journalistes à Genève.
Signe de cette "nouvelle atmosphère", pour la première fois les discussions se tiennent en anglais, a relevé un officiel américain.
Pour la première fois, la délégation américaine, menée par la secrétaire d'Etat adjointe aux affaires politiques Wendy Sherman, est accompagnée de responsables de la mise en place des sanctions économiques contre l'Iran, une politique qui pèsent lourdement sur l'économie iranienne. Cette présence est interprétée par des experts américains de la négociation comme un signe
d'ouverture de Washington.