ce véhicule piégé fait partie de trois voitures suspectes recherchées par les services de sécurité ces derniers jours après qu’ils eurent quitté le Nord de la Békaa vers la Békaa centrale puis vers Beyrouth, leur destination finale.
Au premier jour de la fête d’al-Adha, la banlieue sud de Beyrouth a échappé à un carnage grâce à la découverte d’une voiture piégée à l’aide d’une importante quantité d’explosifs. Le véhicule suspect a été découvert par des habitants du quartier de Maamoura, une région très fréquentée, surtout en période de fête. Les riverains ont constaté que le véhicule était garé d’une manière inadéquate en face d’une station d’essence, près d’un magasin de pneus. Très vite alertée, une unité de l’armée a procédé aux premières fouilles qui ont montré que le 4x4 de type Grand Cherokee, couleur bleue, contenait des explosifs. Des chiens policiers ont été dépêchés sur les lieux et il est apparu que la charge piégée était reliée à un détonateur actionné à l’aide d’un téléphone portable.
Des artificiers de l’armée ont procédé au désamorçage de la bombe, estimée à une centaine de kilogrammes de matières explosives, qui auraient pu provoquer un véritable désastre si les terroristes avaient réussi à l’actionner.
Citant des sources officieuses, la chaine de télévision libanaise LBC a rapporté que la charge explosive pesait «plusieurs centaines de kilogrammes». Une source militaire a indiqué que les explosifs étaient dissimulés dans les portières, les sièges, dans le coffre arrière et même dans le réservoir à essence.
Le quotidien As Safir rapporte dans son édition de mardi que ce véhicule piégé fait partie de trois voitures suspectes recherchées par les services de sécurité ces derniers jours après qu’ils eurent quitté le Nord de la Békaa vers la Békaa centrale puis vers Beyrouth, leur destination finale. Le Grande Cherokee a été aperçu d’abord à Hay es-Sellom, avant qu’il ne poursuive son chemin vers Mreijé, où il a été intercepté. Le propriétaire du véhicule, originaire d’un village du Mont-Liban, a été identifié. Il l’a vendu il y a plus d’un an.
Selon des sources bien informées, c’est un fil électrique relié à un téléphone portable qui a donné la puce à l’oreille des habitants du quartier, qui s’interrogeaient sur le propriétaire de ce véhicule suspect. Le quotidien Al Hayat indique que «la quantité d’explosif était tellement importante que l’explosion aurait provoqué une catastrophe».
L’explosion d’une voiture piégée, le 15 août, dans le quartier de Roueiss, dans la banlieue sud, avait fait 27 morts et 330 blessés. Le 10 juillet, un autre attentat à la voiture piégée, à Bir el-Abed, avait fait une cinquantaine de blessés. Le 23 août, un double attentat à Tripoli avait fait une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait accusé des mouvements takfiristes, composés de Libanais et de Syriens, d’être responsables des attentats dans la banlieue sud.
Des médias libanais avaient affirmé que le dénommé Omar el-Atrache, originaire de Ersal, dirigeait les cellules responsables des explosions. Sa mort avait été annoncée il y a quelques jours, mais des sources de sécurité libanaises avaient exprimé des doutes sur la véracité de cette information.
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