"tout renforcement de l’alliance militaire entre Washington et Tokyo représente une menace pour le monde"
Deux avions hybrides Osprey MV-22 ont été utilisés pour la première fois lors des manœuvres conjointes nippo-américaines qui ont eu lieu dans la préfecture de Shiga (île japonaise de Honshu), a annoncé mercredi le ministère japonais de la Défense.
Ces aéronefs sont rattachés à la base américaine de Futenma, à Okinawa. La population s'oppose à leur déploiement dans la préfecture, car la sécurité des avions hybrides suscite des craintes: l'an dernier, deux appareils de ce type se sont écrasés à l'extérieur des frontières japonaises.
Des avions hybrides Osprey MV-22 sont apparus pour la première fois au Japon en 2012. D'ici à 2014, le commandement américain envisage de porter leur nombre à 24 appareils.
L'avion de transport hybride a ceci de particulier qu'il possède des ailes tournantes munies d'hélices qui lui permettent de combiner les fonctions d'avion et d'hélicoptère, notamment de décoller verticalement. Il est pourtant à noter que la moindre erreur de pilotage risque de provoquer un crash.
Les Etats-Unis insistent sur l'utilisation d'Osprey MV-22 sur leurs bases au Japon, car par rapport aux hélicoptères de transport classiques, ces appareils possèdent une vitesse deux fois plus élevée et une capacité d'emporte trois fois plus grande.
Par ailleurs, les autorités nord-coréennes considèrent que tout renforcement de l'alliance militaire entre Washington et Tokyo représente une menace pour le monde, rapporte l'agence Yonhap se référant aux médias nord-coréens.
Le quotidien Rondong Sinmun, organe officiel du Parti du travail de Corée, écrit que l'"union" militaire bilatérale a été mise en place pour intervenir dans des pays tiers et que cette alliance sape la paix dans la région.
La revue nord-coréenne se réfère au récent déplacement du secrétaire d'Etat américain John Kerry à Tokyo et à la rencontre entre les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des deux Etats, tenue le 3 octobre dernier. M.Kerry a alors soutenu le droit de Tokyo à l'"autodéfense collective" ainsi qu'une série d'autres initiatives susceptibles de renforcer les capacités militaires du Japon. Les parties ont convenu de signer un nouvel accord militaire bilatéral à la fin de l'année 2014.
Le Rondong Sinmun assure qu'en agissant ainsi, le Japon cherche à relancer l'idée de la "Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale", qui a servi de base à l'idéologie des Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale.
Selon le quotidien, le but des alliés serait d'envahir des territoires en Asie.
"Ceci peut être qualifié de tentative de lancer une nouvelle guerre sur la péninsule et d'instaurer un contrôle militaire sur l'Asie dans son ensemble", souligne la revue.