Pour Obama, les dysfonctionnements politiques affaiblissent nos amis.
Le président américain Barack Obama a estimé jeudi qu'il n'y avait "aucun gagnant" dans la crise politique qui vient de se conclure dans son pays, et prévenu que de tels dysfonctionnements encourageaient les "ennemis" des Etats-Unis.
"Les dysfonctionnements politiques encouragent nos ennemis et affaiblissent nos amis", a-t-il déclaré lors d'une intervention solennelle et au ton sombre depuis la Maison Blanche.
Au lendemain d'un accord au Congrès qui écarte temporairement le spectre d'un défaut de paiement des Etats-Unis, le dirigeant démocrate a appelé les élus à cesser de s'affronter et à voter un budget sur le long terme pour donner davantage de "certitude" aux opérateurs économiques.
Il a enjoint ses adversaires d'abandonner "la stratégie de la corde raide" qui menace l'économie et ébranle la confiance des Américains dans leur gouvernement, selon lui.
Plus spécifiquement, Barack Obama a demandé aux élus républicains de la Chambre des représentants de s'atteler à la réforme de l'immigration, déjà adoptée cet été au Sénat contrôlé par ses alliés démocrates. Il a aussi évoqué la nécessité d'adopter une loi sur l'agriculture, également bloquée.
"Soyons clairs. Il n'y a aucun gagnant ici. Ces dernières semaines ont infligé un tort complètement gratuit à notre économie", a encore dit le président, après 16 jours de paralysie de l'Etat fédéral.
"Il n'y a probablement rien qui ait fait plus de tort à notre économie et à notre crédibilité dans le monde que le spectacle auquel nous avons assisté ces dernières semaines", a-t-il affirmé.