Le 3 février dernier, alors que la révolution égyptienne battait son plein, les 24 membres de cette cellule, séquestrés dans une prison égyptienne recouvraient leur liberté.
Comment a été organisée l’évasion de l’activiste du Hezbollah Sami Chéhab et des 26 autres membres palestiniens, égyptiens, et soudanais de la cellule du Hezbollah, emprisonnés en Egypte pour avoir porté assistance à la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza ?
C’est à cette question que le journal égyptien « Al masri Al Yaoum » (l’égyptien aujourd’hui) a tenté de répondre.
Très peu de médias ont pu obtenir des informations sur cette opération réalisée alors que la révolution égyptienne battait son plein, un 3 février 2011. Le journal n’a pu obtenir que quelques détails.
Tout d’abord, l’opération a été mise au point conjointement entre le Hezbollah et le Hamas, sans être élaborée en commun, rapporte le journal.
Alors que des tirs de feu étaient entendus à l’extérieur, un des prisonniers également membre de la cellule du Hezbollah, un égyptien sexagénaire a sorti le téléphone mobile de sa cachette, une chaudière électrique, pour contacter des partisans à l’extérieur de la prison. Tout de suite après, lui et deux autres prisonniers se sont mis à casser la porte, à l’aide des extincteurs de feu et des pieds des lits.
Les autres détenus, également membres de la cellule avaient compris et tous ont fait de même, pour se retrouver en quelques temps dans l’entrée de la prison, aux cris d’Allahou Akbar, Allah est le plus grand.
Le journal continue : « les proches des prisonniers ont profité du fait que les forces de sécurité étaient consacrées aux évènements égyptiens pour prendre d’assaut les centres de détention et libérer leurs fils ; et les prisonniers politiques ont fait de même en profitant de cette même occasion et ont contacté leurs organisations pour organiser leur évasion non seulement de la prison mais aussi de l’Égypte ».
Le journal constate que la rapidité avec laquelle Chéhab est arrivé à Beyrouth et comment le dirigeant du Hamas, également emprisonné, Ayman Nawfal est parvenu à organiser une conférence de presse quelques heures après son évasion montrent la disposition chez ces deux mouvements de résistance qui sans collaborer entre eux sont parvenus à libérer leurs éléments …
En avril 2010, des peines allant de 6 à 26 ans ont été prononcées à l’encontre des 26 membres de cette cellule, dont deux par contumace après avoir été accusés de vouloir préparer des actes terroristes visant la stabilité en Égypte. Pourtant, les accusés ont plaidé non coupable assurant que leur mission consistait exclusivement à acheminer des armes à la résistance dans la Bande de Gaza.
Le 16 février 2011, Chéhab qui devait écoper d’une peine de 15 ans a fait son apparition, en grandes pompes, dans un festival des dirigeants martyrs organisé dans la banlieue sud de le capitale libanaise.