L’analyste politique de Haaretz estime que la résurgence au premier plan des questions de sécurité - Iran, Syrie et négociations avec les Palestiniens - a permis ces derniers mois à M. Netanyahu de bénéficier d’un regain de popularit
Une grande majorité des Israéliens soutiennent la fermeté de leur Premier ministre Benjamin Netanyahu sur le nucléaire iranien, selon un sondage publié vendredi.
L'écho positif suscité par le dernier round de négociations entre les grande puissances et l'Iran sur le nucléaire cette semaine à Genève a provoqué scepticisme et amertume en "Israël", qui redoute se faire les frais du rapprochement irano-américain.
M. Netanyahu s'est retrouvé isolé sur la scène internationale en défendant ardemment le maintien des sanctions contre Téhéran, accusé de vouloir, sous couvert de programme nucléaire civil, se doter de l'arme atomique.
Quelque 58% d'Israéliens estiment que M. Netanyahu a récemment très bien (17%) ou bien (41%) géré le dossier iranien sur la scène internationale, selon un sondage publié dans le quotidien Haaretz (gauche).
L'analyste politique de Haaretz estime que la résurgence au premier plan des questions de sécurité - Iran, Syrie et négociations avec les Palestiniens - a permis ces derniers mois à M. Netanyahu de bénéficier d'un regain de popularité.
Selon le sondage du quotidien, 63% des personnes interrogées estiment que l'actuel Premier ministre est le plus à même d'occuper ce poste, contre 56% qui pensaient ainsi en juillet 2013, date de la dernière étude du journal sur le sujet.
M. Netanyahu devance ainsi largement ses concurrents les plus proches, la chef du parti travailliste, Shelly Yachimovich (15%), et le chef de file du parti centriste Yesh Atid Yaïr Lapid (7%).
Le sondage a été réalisé le mardi 15 octobre par l'institut Dialog, sous la supervision de Camil Fuchs, de l'université de Tel-Aviv, auprès de 501 personnes. Il comporte une marge d'erreur de 4,4%.
L'administration américaine a salué une approche plus "sérieuse" de la part de l'Iran à l'issue des discussions mardi et mercredi à Genève entre le groupe dit "5+1" (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France, plus l'Allemagne) et l'Iran.
Le bureau de M. Netanyahu n'a pas commenté officiellement les réactions américaines, mais de "hauts responsables politiques" qui ont requis l'anonymat ont averti que l'Iran serait "jugé sur ses actes et non sur ses déclarations".