La présidente de la Lituanie dont le pays assure la présidence semestrielle de l’UE, a declaré que le développement des colonies israéliennes en territoire palestinien "entrave" les pourparlers de paix.
Un dirigeant du parti du président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé lundi un projet de loi israélien qui
empêcherait pratiquement toute concession sur Jérusalem, texte contre lequel la ministre en charge des négociations Tzipi Livni a intenté un recours.
Mme Livni, également ministre de la Justice, a engagé cette procédure après avoir été mise en minorité dimanche soir lors d'un vote de la commission ministérielle sur la législation qui a approuvé le projet, a indiqué sa porte-parole Maya Bengel.
"Ce gouvernement extrémiste tente de faire échouer les négociations depuis qu'elles ont commencé. Ce n'est qu'un obstacle de plus", a déclaré à la radio officielle Voix de la Palestine Jamal Mheissen, un responsable du Fatah, le mouvement de M. Abbas.
Le texte dispose qu'aucune négociation sur le statut de Jérusalem, une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien, ne pourra se tenir avant l'accord préalable de deux tiers, soit 80, des 120 députés de la Knesset.
"Etant donné qu'il y a eu des cas dans lesquels ont commencé des discussions sur la cession de parties de la ville, il est nécessaire d'adopter une loi qui ne permettra même pas la possibilité d'envisager cette option", selon le texte.
En raison du recours de Mme Livni, le projet de loi devra être directement examiné en Conseil des ministres, où ses chances d'approbation sont considérablement réduites car la décision de le soumettre au vote dépend du seul chef du gouvernement, explique le quotidien Maariv.
Maariv a par ailleurs rapporté la semaine dernière que les pourparlers, sur lesquels les Etats-Unis ont imposé aux deux parties un black-out médiatique, étaient au bord de l'effondrement, en raison de positions inconciliables sur les frontières.
Par ailleurs, la présidente de la Lituanie dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE, a declaré que le développement des colonies israéliennes en territoire palestinien "entrave" les pourparlers de paix.
Dalia Grybauskaite "a appelé Israël à mettre un terme au développement de colonies dans les territoires occupés" après un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Vilnius, soulignant que "l'Union Européenne ne reconnaît pas ces colonies comme faisant partie d'Israël".
"De telles actions menées par Israël entravent le progrès des pourparlers de paix", a-t-elle estimé dans un communiqué publié sur son site internet.
Le processus de paix est "une opportunité historique" qui "doit se poursuivre", a affirmé Mme Grybauskaite. "L'Union Européenne soutient fermement une solution à deux Etats, qui permettrait à Israël et à la Palestine de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité", a-t-elle ajouté.