Le Hamas voudrait aussi que le détenteur de ce poste soit le fruit d’une entente inter-palestinienne, et non d’une entente palestino-européenne.
Le Hamas a exigé lundi qu'une personnalité de Gaza dirige le futur gouvernement d'indépendants sur lequel il doit s'entendre avec le Fatah du président Mahmoud Abbas.
"Le chef du gouvernement devrait être de Gaza, étant donné parce que le président du Conseil législatif (Aziz Dweik, élu du Hamas, NDLR), est de Cisjordanie", a fait valoir le chef du gouvernement Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, lors d'une rencontre avec des journalistes
Le principal dirigeant politique du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, qui a participé aux négociations de réconciliation, a également réclamé un Premier ministre indépendant originaire de Gaza, dans une interview au quotidien panarabe Al-Hayat.
"Le choix du chef du gouvernement se fera par consensus", a-t-il souligné, rejetant les souhaits européens, selon lui, d'un maintien du Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad, très apprécié de la communauté internationale, en particulier des bailleurs de fonds.
"La formation du gouvernement entre dans le cadre de l'entente nationale palestinienne, pas de l'entente palestino-européenne", a affirmé M. Zahar.
Ismaïl Haniyeh a ajouté qu'il avait été "convenu que le prochain gouvernement d'entente nationale s'abstiendrait de suivre les affaires politiques".
Cet exécutif d'indépendants aura pour mission de préparer les élections présidentielle et législatives d'ici un an, de "veiller à la reconstruction des services de sécurité en Cisjordanie et dans la bande de Gaza" ainsi qu'à la "reconstruction de ce qui a été détruit par l'occupation israélienne à Gaza et mettre fin au siège" israélien du territoire, a-t-il rappelé.
"Ce gouvernement est autorisé à faire deux choses: fixer une date pour les élections et reconstruire Gaza", avait déclaré M. Abbas le 28 avril, au lendemain de l'annonce de la conclusion de l'accord de réconciliation.
"La politique est du domaine de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et nous continuerons à suivre ma politique", avait précisé M. Abbas, qui préside l'OLP.