Le quotidien sud-coréen Joong-Ang Ilbo a évoqué la semaine dernière un projet des forces armées sud-coréennes qui consisterait à faire parvenir des tracts en territoire nord-coréen par l’intermédiaire de tels obus non-explosifs.
La Corée du Nord a menacé lundi la Corée du Sud d'un "bombardement impitoyable" si son voisin ne renonçait pas à la mise au point d'obus spéciaux capables d'envoyer des tracts au-delà de la ligne de démarcation entre les deux pays.
Le quotidien sud-coréen Joong-Ang Ilbo a évoqué la semaine dernière un projet des forces armées sud-coréennes qui consisterait à faire parvenir des tracts en territoire nord-coréen par l'intermédiaire de tels obus non-explosifs. Séoul n'a pas confirmé l'information.
Des militants sud-coréens, parmi lesquels des réfugiés du Nord, font régulièrement passer des tracts à travers la ligne de démarcation à l'aide de ballons et la Corée du Nord a promis d'éliminer "la racaille" à l'origine de ces envois.
"C'est une nouvelle provocation à l'encontre de la République populaire démocratique de Corée", a accusé le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la Corée dans une déclaration reproduite par l'agence de presse nord-coréenne (KCNA).
"Nous ne tolèrerons jamais les actions stupides de ces marionnettes bellicistes et détruirons les provocateurs par un bombardement impitoyable", a ajouté l'organe officiel.
"Nous porterons un coup décisif aux forces armées (sud-coréennes) pour leur faire payer très cher cette provocation insensée. Elles mettent en scène cette guerre psychologique en accord avec la racaille", a poursuivi le comité.
Des militants envoient régulièrement vers le Nord des tracts de propagande dénonçant le caractère autoritaire du régime communiste et appelant les Nord-Coréens à chasser leurs dirigeants.
Interrompus pendant onze ans, ces envois avaient repris fin 2010, après le bombardement par le Nord d'une petite île sud-coréenne située près de la ligne de démarcation maritime.
Les relations entre les deux Corées s'étaient apparemment améliorées après la crise du mois de février, lorsque la Corée du Nord avait procédé à un troisième essai nucléaire, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Mais ces rapports se sont compliqués ces dernières semaines. La Corée du Nord est retournée à sa rhétorique belliqueuse après que Séoul et Washington se sont accordés sur une stratégie commune pour empêcher une attaque nord-coréenne, que ces deux capitales considèrent comme étant de plus en plus probable.