Selon Geagea, les relations entre le royaume et les Etats-Unis traversent une période difficile.

Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a indiqué avoir sollicité un rendez-vous auprès du président de la République, Michel Sleiman, il y a quelques jours pour une rencontre loin des projecteurs afin de discuter des développements internes, notamment la formation du gouvernement.

Le député Elie Keyrouz, qui était présent, en a profité pour briefer le chef de l’Etat au sujet des réunions interchrétiennes qui ont lieu à Bkerké.

«La rencontre avec le président Sleiman était longue et nous avons procédé à un tour d’horizon général, a dit M. Geagea. Nous avons exprimé notre point de vue sur la nécessité d’accélérer la formation d’un gouvernement, car le retard dans la naissance du cabinet porte atteinte à la Constitution et aux prérogatives constitutionnelles et si les choses continuent sur cette voie, nous risquons de nous retrouver sans Constitution et sans République».

M. Geagea a qualifié de «très bon» le climat de la rencontre, précisant que M. Sleiman «est attaché à la Constitution et à la République».

Et le chef des FL de poursuivre: «Le président Sleiman est sensible à la question du vide et j’ai cru comprendre qu’il est en contact permanent avec le Premier ministre désigné Tammam Salam et ils sont convaincus que le moment est venu pour eux de faire quelque chose au niveau de la formation du gouvernement. Quand et comment, cela je ne le sais pas. Nous n’intervenons pas dans le processus de formation du gouvernement qui est du ressort des présidents Sleiman et Salam.»

A la question de savoir si le dossier gouvernemental a été reporté à l’année prochaine, M. Geagea a répondu: «Personne ne peut fixer des délais».

Et M. Geagea de conclure: «Les contacts avec l’Arabie saoudite se poursuivent sans interruption. Nous savons que les relations entre le royaume et les Etats-Unis traversent une période difficile pour les raisons que l’on sait. Mais les positions des deux parties à l’égard du Liban n’ont pas changé et elles se rejoignent autour de la nécessité de préserver la stabilité du Liban et de l’éloigner de ce qui se passe autour de lui».  

Al Akhbar + Mediarama