Les mois prochains seront marqués de feu et de sang, selon le rédacteur en chef du quotidien AlAkhbar.
La région s’approche du dernier round de la confrontation. Les mois prochains seront marqués de feu et de sang. Mais durant cette ultime confrontation, les protagonistes tenteront d’arracher le maximum d’acquis avant de gagner la salle des négociations.
Lors des 18 premiers mois de la crise syrienne, l’Occident avec ses alliés ou ses outils arabes et Turcs ont réussi à encercler le régime. Celui-ci a été la cible d’une opération de vaste envergure visant à l’épuiser et a été contraint d’abandonner de vastes régions en Syrie et d’adopter des politiques défensives.
Cependant, lorsque les feux se sont approchés de Damas, la décision de lui apporter directement le soutien a été prise. Le Hezbollah est entré dans la bataille, bénéficiant de la couverture de l’Iran ainsi que de l’aval de la Russie.
En l’espace d’un an, le Hezbollah a réussi à stopper la dernière étape de l’offensive menée contre le régime et à empêcher sa chute. La contre-attaque a revêtu plusieurs formes. Elle est survenue sur le plan politique, médiatique et sur le terrain.
Elle a atteint son paroxysme avec la perspective d’une agression américano-occidentale contre la Syrie dans l’optique de saper les succès du Hezbollah, de l’empêcher d’avancer et de frapper la structure fondamentale du régime afin d’entraîner sa chute.
Plusieurs développements sont survenus. Et l’agression n’a pas eu lieu. Quelle est l’alternative ? Le compromis semble être l’alternative logique à la guerre. Mais le compromis ne pourra être, le cas échéant, que global.
Cependant, si tel sera le cas, les plaies de la région ne seront pas guéries d’un seul coup. Ce qui est encore plus important, c’est qu’un compromis global produira une nouvelle réalité politique dans la région. Il est vrai qu’il n’y aura pas de retour à la période qui prévalait avant le déclanchement du mouvement populaire, mais ce qui est vrai aussi c’est que celui qui était pris pour cible et qui n’a pas chuté sera encore plus présent.
Le chemin du compromis concernant la Syrie sera long. Le sang continuera à couler. Et le son des balles continuera à dominer les voix du dialogue. Les innocents paieront le prix de cette période transitoire et le problème résidera dans l’absence d’une référence locale ou arabe voire internationale à même de préserver le volet interne syrien du compromis.
L’Etat et les autorités seront par conséquent appelés à réaliser la réconciliation interne et à restaurer la confiance perdue entre une partie du peuple et l’Etat.
Al Akhbar + Mediarama