Et une nouvelle ville chrétienne de Homs attaquée.
Ces derniers jours, plusieurs chefs de milices ont été tués par les forces gouvernementales.
Le plus important d'entre eux est sans aucun doute le lieutenant-colonel Yasser Abboud, un ex-officier déserteur et un commandant de première ligne de la milice de l’Armée syrienne libre dans le gouvernorat de Deraa.
Selon l’agence Asia News, Abboud surnommé Abou Ammar a été abattu dans la localité de Tafass, au sud du pays alors qu’il était en réunion. Syria Truth révèle que 11 de ses hommes ont péri avec cet homme qui dirigeait la cellule d’opérations de la région sud.
24 heures plus tard, c’est l’un des chefs de milices « djihadistes » irakien, le fondateur de la milice Rassemblement des Moudjahidines du Levant, Abou Anass al-Iraki qui a été tué, après avoir essuyé quatre balles mortelles, une dans la tête et trois autres dans le dos. A son avènement en Syrie, il entretenait des liens étroits avec la célèbre milice Ahrar esh-Sham (Libres du Levant), et est connu pour avoir conduit l’assaut contre l’aéroport militaire AlJarrah à Alep.
Sa mort intervient 15 jours après celle de son ami, également irakien, Abou Ahmad al-Jamili.
Jaramana toujours victime
Ce mercredi, et pour la énième fois, le quartier Jaramana à l’est de Damas a été victime d’un nouveau pilonnage au cours duquel 4 obus de mortier se sont abattus sans faire de victime.
Mardi, le bilan du pilonnage sporadique avait été lourd, lorsqu’une dizaine d’obus de mortiers se sont abattus sur ses écoles et maisons et ont tué 8 habitants. le pilonnage sporadique a été commis par la milice Liwa al-Islam (Bataillon de l’Islam), assure le site syrien Syria Truth lequel a recensé depuis l’été 2012 quelques 23 attaques exécutées contre ce quartier, via des voitures piégées, des attaques suicides et des pilonnages sporadiques pour la simple raison que ses notables ont refusé que leur quartier devienne un pont de passage des milices vers la capitale syrienne. Depuis le début de la crise, cette localité abrite des dizaines de milliers de syriens qui ont fui les quartiers contrôlés par les milices.
Sadad après Maaloula
Du côté du gouvernorat de Homs, une deuxième ville chrétienne après Maaloula a été victime d’une attaque exécutée par des miliciens extrémistes.
Selon le site de la télévision iranienne arabophone Al-Alam, Sadad, qui est située au sud-est de Homs a fait l’objet lundi d’une attaque de près de 2.00 miliciens extrémistes du front al-Nosra, de l’Etat Islamique en Irak et au levant (EIIL) et de la brigade al-Farouk de l’ASL. À bord d’une trentaine de véhicules équipés de mitrailleuses, ils se sont emparés de ses sites officiels, dont le commissariat de police, son centre médical et son bureau de poste, tué plusieurs militaires et fonctionnaires et trois de ses habitants avant de se retirer.
A la foi de ceux qui ont pris la fuite, les miliciens étaient à la recherche d’un général à la retraite Mattanieus Kiriacus Kassis, décoré comme héros de la république lors de la guerre d’octobre en 1973 et âgé de plus de 70 ans.
Du côté de Damas, selon Asia News, quelques 117 miliciens se sont rendus aux forces gouvernementales à Damas et sa province.