L’armée libanaise arrête quatre rebelles syriens entrés illégalement dans l’est du Liban.
Les milices qui prennent en otage Tripoli et ses habitants continuent d’entretenir la tension en provoquant des affrontements meurtriers qui ont fait de nombreuses victimes et paralysé la vie. Dernier épisode en date, des affrontements armés se déroulaient mercredi pour le troisième jour consécutif à Tripoli, où 6 personnes ont été tuées et plus de 40 blessées, selon un responsable.
Les échanges de tirs qui se poursuivaient de manière sporadique en début de soirée opposent des habitants du quartier de Jabal Mohsen pro-syrien à ceux de Bab al-Tebbaneh, partisan de la rébellion syrienne, a-t-il précisé.
Les heurts ont conduit à la fermeture de toutes les écoles de la ville mercredi et poussé à la fuite des familles des deux quartiers vers d'autres secteurs de Tripoli.
Selon des sources de sécurité, les violents combats qui ont éclaté lundi soir, au cours desquels des roquettes et des obus de mortiers ont été tirés, ont fait deux morts, dont un adolescent de Jabal Mohsen, et une trentaine de blessés.
Les affrontements ont commencé au moment où était diffusée sur la chaine de télévision panarabe al-Mayadeen une interview du président syrien Bachar al-Assad. Mercredi à l’aube, des miliciens de Bab Tebbané ont lancé un assaut contre Jabal Mohsen, sans parvenir à avancer.
Les combattants du Jabal ont également tenté une percée qui a été repoussée. L’Armée libanaise a dirigé un feu nourri vers la source des tirs indépendamment de son origine.
Rifaat Eid accuse le Futur
Dans un entretien accordé au quotidien Al Joumhouria, le chef du Parti arabe démocratique (PAD, 8-Mars), Rifaat Eid, a nié la responsabilité de sa formation dans la flambée de violence qui a éclaté lundi soir. Il a accusé «des groupes armés sous la bannière du Courant du futur» d’être derrière la reprise des combats, précisant que «les feux d’artifice tirés par des enfants à Jabal Mosen (pour saluer l’apparition télévisée d’Assad) ne peuvent pas être une raison suffisante pour être considérés comme une provocation» par les miliciens de l’autre bord.
M. Eid a affirmé qu’il n’y a pas de plan de sécurité à Tripoli pour «juger de son succès ou de son échec». Les propos du chef du PAD interviennent alors que le Premier ministre démissionnaire, Najib Mikati, originaire de Tripoli, a annoncé avoir examiné mardi le plan de sécurité de Tripoli avec le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel, afin d’en «combler les lacunes».
Hermel
La reprise des combats à Tripoli s’est accompagnée de la chute, lundi soir, sur la ville de Hermel (Est du Liban) de quatre roquettes tirées par des rebelles syriens à partir de l’intérieur de la Syrie. Selon des sources bien informées et des habitants de la région, le Hezbollah a riposté aux sources de tirs en bombardant les rampes de lancement de ces roquettes sur le versant syrien de la chaine de montagne de l’Anti-Liban.
Arrestation de 4 rebelles syriens
Par ailleurs, l'armée libanaise a annoncé avoir arrêté quatre Syriens entrés illégalement dans l'est du Liban. Leur voiture stoppée sur la route Wadi Hmeid-Arsal était bourrée de "fusils et de pistolets, ainsi que de munitions, des équipements militaires et des grenades".
Rédaction + Mediarama