Les ambassades et consulats américains fermés au public au Pakistan.
La mort d'Oussama Ben Laden, tué par des forces américaines au Pakistan, a été saluée lundi par la plupart des pays occidentaux, qui ont toutefois averti que cela ne signifiait pas la fin d'Al-Qaïda et du soi-disant « terrorisme ».
C'est "un tournant" dans la lutte mondiale contre le terrorisme, ont réagi le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, puis le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Mais le directeur de la CIA, Leon Panetta, a estimé que même si "nous avons porté un coup terrible à l'ennemi", il était "presque certain" que "les terroristes" allaient tenter de venger Oussama Ben Laden.
Les Etats-Unis ont d'ailleurs annoncé mardi la fermeture au public de leur ambassade et leurs consulats au Pakistan "jusqu'à nouvel ordre".
Pour la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, "nous avons besoin de rester vigilants pour complètement démanteler le réseau d'Al-Qaïda, car la menace d'une action de représailles est sérieuse".
Dans ce contexte, Londres a ordonné à ses ambassades dans le monde de consolider leur dispositif de sécurité, a annoncé le chef de la diplomatie britannique William Hague, selon lequel "nous allons devoir continuer dans les jours à venir à être vigilants, même plus vigilants, quant à la menace terroriste internationale".
Pour le Premier ministre britannique David Cameron, dont le pays avait été visé en 2005 par des attentats liés à Al-Qaïda, il s'agit d'un "grand soulagement pour les peuples dans le monde", mais "bien entendu pas de la fin de la menace du terrorisme extrémiste".
L'Espagne, s'est dite "soulagée, tout en soulignant elle aussi qu'il ne fallait pas "baisser la garde".
Interpol, l'organisation de coopération policière internationale, a à son tour évoqué la possibilité d'"un risque terroriste plus élevé".
L'Australie a pour sa part mis en garde mardi contre un risque très élevé d'attentats terroristes contre des cibles occidentales au Pakistan.