L’Arabie saoudite ne prendra aucune mesure susceptible de faciliter les solutions au Liban.
Des sources proches du Hezbollah indiquent que l’Arabie saoudite, qui n’a pas hésité à exprimer son mécontentement à l’égard de la communauté internationale pour son attitude dans la crise syrienne, en refusant son siège au Conseil de sécurité, ne prendra aucune mesure susceptible de faciliter les solutions au Liban.
Par ailleurs, Barack Obama a clairement défini les priorités de son administration lorsqu’il a évoqué deux dangers qui guettent la région: le pétrole et la sécurité d’"Israël".
Le président américain craint que l’Iran ne bloque le détroit d’Ormuz, ce qui provoquera une flambée des prix du pétrole et l’effondrement des bourses internationales; et il a peur pour "Israël" des missiles du Hezbollah et de l’Iran.
Par conséquent, sa stratégie consiste à tout faire pour éviter ces deux dangers.
Dans ce contexte, si le statu quo au Liban est lié à l’évolution des combats en Syrie, l’axe de la Résistance (qui comprend l’Iran, la Syrie et le Hezbollah) est confiant que le régime syrien ne tombera pas, même si le président Bachar al-Assad venait à être assassiné. Personne ne négociera son départ. Cela s’applique également au Hezbollah, qui ne disparaitra pas au cas où son leader, le secrétaire général Hassan Nasrallah, était assassiné. Ce parti est devenu une institution comprenant cent mille hommes et cadres.
Les mêmes sources ajoutent que le Hezbollah est disposé à négocier aujourd’hui pour régler les problèmes au Liban.
Mais si la solution politique réussit en Syrie, elle sera dans l’intérêt de l’axe de la Résistance et la guerre dans ce pays s’orientera vers les groupes takfiristes (L’Etat islamique en Irak et au Levant et le Front al-Nosra).
A ce moment, ces mouvements n’auront plus comme arme que les voitures piégées, et la Résistance n’acceptera pas alors de réagir en donnant la joue gauche.
Les sources précitées assurent que «l’ère des concessions est révolue». Dans le dossier du gouvernement, le Hezbollah n’abandonnera pas deux choses: le tiers de blocage pour le 8-Mars et l’insertion de la formule armée-peuple-résistance dans la déclaration ministérielle.
Le Hezbollah n’hésitera pas à dire aux autres protagonistes que si ces deux conditions ne sont pas remplies, il n y aura pas de gouvernement même dans 100 ans.
Les sources ajoutent qu’en dépit de l’importance de la nouvelle position de Walid Joumblatt dans le dossier gouvernemental, qui est dans l’intérêt du 8-Mars, le Hezbollah exige le tiers de blocage sans le chef du PSP, afin qu’il ne soit pas tributaire de lui dans les décisions importantes.
Dorénavant, concluent les sources proches du Hezbollah, «rien ne passera sans l’accord de l’axe de la Résistance qui ne reculera plus d’un iota quand il s’agit de ses droits».
Al Raï + Mediarama