Une importante personnalité à qui Joumblatt a l’habitude de se confier, raconte l’histoire suivante...
Une importante personnalité d’envergure nationale, en contact permanent avec le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), et à qui Walid Joumblatt a l’habitude de se confier, raconte l’histoire suivante: «Un jour, Walid Joumblatt m’a dit la chose suivante: «Il y a plus d’un mois, je feuilletais un journal et je suis tombé sur une photo de l’ayatollah Ali Khamenei et Jeffrey Feltman ensemble. J’ai alors envoyé à l’ambassadeur Feltman un texto pour lui dire, en plaisantant, que lorsque j’ai vu cette photo, j’ai senti qu’une odeur de sainteté se dégageait de lui. M. Feltman m’a répondu: «Ecoute Walid, après trente ans de conflit avec les Iraniens, il est apparu que le problème avec eux était dû à un malentendu».
Et la personnalité de poursuivre son récit: «Joumblatt a réagi au commentaire de Feltman en me disant: «Imagines que les Américains, les Arabes et tous les autres veulent que nous nous heurtions au mur iranien et au Hezbollah, alors qu’ils nous disent que le conflit qui dure depuis des décennies avec eux n’est qu’un malentendu. Pour ma part, je ne suis pas prêt à être un bouc émissaire.»
La personnalité politique de premier plan a alors conseillé à M. Joumblatt de s’ouvrir en direction du président syrien Bachar al-Assad, avant de lui révéler que «l’administration française se prépare à prendre une démarche importante et surprenante en direction de la Syrie.»
Cette démarche sera prise à la veille de l’élection présidentielle au Liban, après que les Etats-Unis eurent mandaté la France pour gérer le dossier libanais, plus particulièrement le dossier de la présidentielle. Car Washington est occupé par les nombreuses crises qui secouent le Moyen-Orient, notamment en Tunisie, en Egypte et en Syrie. Paris estime que ce mandat est une occasion pour réactiver son rôle au Liban, chose qui ne peut se produire que s’il procède à une ouverture sur la Syrie.
As Safir + Mediarama