27-11-2024 06:32 AM Jerusalem Timing

En Irak, l’ennemi ne s’est pas rendu

En Irak, l’ennemi ne s’est pas rendu

Aprés dix années de guerre, les stratèges américains avouent leur échec cuisant en Irak.

Le chef d’Etat-major américain  le  général Ray Odierno  a estimé que « malgré l'utilisation de drones et de bombes intelligentes,   les guerres restent finalement un choc de volontés humaines  qui nécessite en fin de compte l’intervention des forces terrestres dans les  batailles terrestres ».

Odierno  qui s’exprimait lors de la conférence annuelle organisée par  l'Association de l'armée américaine, un groupe de soutien à l'armée, a souligné que « la technologie militaire  ne peut résoudre à elle seule un conflit. Il y a un avis contraire qui prétend que le recours à des missiles  sophistiqués est suffisant pour pousser l’ennemi à se rendre et que cela conduira à la reddition de l'ennemi. A mon avis, cette hypothèse est fausse » .

Odierno a souligné que « pour cette raison un groupe de commandants des forces américaines tentent de tirer  les leçons des dix années de guerre », ajoutant que « lorsque les forces américaines ont envahi l'Irak , elles  n'ont  pas réussi à faire de cette occupation une réussite stratégique ».

Pour sa part, le chef de la formation gestionnaire de l'armée américaine, le général Robert Cone a affirmé que : « nous avons déclenché une campagne unique, nous avons réalisé tous les objectifs sauf un seul, celui de la reddition de l'ennemi ».

Il a ajouté : « beaucoup d'entre nous, en particulier ceux qui étaient dans mon unité, avons traversé la frontière irakienne avec entre les mains une liste d'objectifs et de combats , mais ce qui manquait en réalité, c'est une compréhension plus profonde de l'histoire et de la culture du pays voire de sa composition tribale ».

Quant au commandant adjoint de l'US Marine Corps,  le général John Paxton, il a affirmé qu' « il y a une nécessité de la présence de troupes sur le terrain parce que seule la  présence tangible est une efficace  présence » .

Pour sa part, le président des opérations spéciales, l'amiral William Mackrain a estimé que «la technologie militaire dans la guerre n’a pas changé le fait que pour pouvoir  contrôler l'ennemi dans certains endroits  importants du territoire, il faut des forces terrestres ; et donc ce qui a changé en fait c’est  que les forces américaines doivent posséder une  meilleure compréhension de la population locale » .

Cette tentative de mettre en évidence l'importance du rôle joué par les forces terrestres dans les opérations militaires intervient  au moment où l'armée américaine et les Marines subisent des réductions de leurs forces sous l’effet des coupures  budgétaires.