28-11-2024 08:51 PM Jerusalem Timing

L’Iran dément avoir suspendu l’enrichissement d’uranium à 20%

L’Iran dément avoir suspendu l’enrichissement d’uranium à 20%

Jeudi, un député iranien avait affirmé qu’il n’y avait "pas de production du tout".

Le chef de la Commission iranienne des Affaires étrangères, Allaeddine Boroujerdi, a affirmé samedi que l'enrichissement d'uranium à 20% se poursuivait, démentant une déclaration du porte-parole de cette commission, a rapporté samedi l'agence officielle Irna.
  
"Les activités nucléaires de l'Iran continuent comme par le passé et l'enrichissement d'uranium à 20% se poursuit", a déclaré M. Boroujerdi.

Jeudi, le porte-parole de la commission, Hossein Naqavi Hosseini, avait affirmé qu'il n'y avait "pas de production du tout": "A l'heure actuelle, il n'y a de besoin de produire de l'uranium (enrichi) à 20%", avait rapporté le site officiel du Parlement.
  
Vendredi, M. Naqavi Hosseini, avait assuré à l'agence Fars que les médias avaient mal interprété ses déclarations et démenti avoir tenu ces propos.
  
L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui surveille les activités nucléaires de l'Iran, avait refusé de les commenter.
  
Les membres de la Commission sont régulièrement informés sur l'avancée du programme nucléaire iranien, mais leurs commentaires ont plusieurs fois été démentis par le gouvernement. Les décisions sur ce programme controversé relèvent du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
  
L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au cœur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, malgré les dénégations de Téhéran.
  
L'Iran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche de Téhéran et insiste sur son droit à l'enrichissement sur son sol malgré les demandes de l'ONU de stopper son programme nucléaire et l'instauration de sanctions économiques internationales.
  
Les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) qui négocient un règlement diplomatique à la crise nucléaire, demandent notamment à Téhéran de stopper l'enrichissement à 20%.
  
Les négociations, interrompues depuis avril, ont repris à la mi-octobre à Genève. L'Iran a proposé une feuille de route pour une sortie de crise, que les deux parties ont convenu de garder confidentielle. Une nouvelle réunion est prévue les 7 et 8 novembre.
  
Toutes les activités d'enrichissement nucléaire sont sous la surveillance de l'AIEA.