28-11-2024 08:37 PM Jerusalem Timing

Iran: 16 rebelles exécutés après la mort de 14 militaires lors d’une attaque

Trois autres rebelles tués et trois arrêtés au Kurdistan iranien.

L'Iran a exécuté samedi matin 16 rebelles en représailles après une attaque dans la nuit contre un poste-frontière qui a fait au moins 14 morts dans une région montagneuse à la frontière avec le Pakistan.

"Seize rebelles liés aux groupes hostiles au régime ont été pendus ce matin à la prison de Zahedan (chef lieu de Sistan Balouchistan) en réponse à la mort des gardes-frontières à Saravan", a déclaré Mohammad Marzieh, procureur général de province, cité par l'agence Fars.

"Nous avions averti les groupes rebelles que toute attaque visant la population civile ou les membres des forces de l'ordre ne resterait pas sans réponse", a-t-il ajouté.

Dans la nuit de vendredi à samedi, 14 gardes-frontières iraniens ont été tués dans un accrochage à la frontière pakistanaise, ont rapporté les médias iraniens.

Le vice-ministre iranien de l'Intérieur, Ali Abdollahi, a précisé que l'accrochage était dû à des "membres des groupes hostiles", un terme utilisé pour désigner les rebelles takfiris.

De plus, "trois militaires ont été pris en otage et emmenés de l'autre côté de la frontière" au Pakistan, a ajouté le vice-ministre.

"En coopération avec le ministère des Affaires étrangères, nous allons prendre toutes les mesures pour obtenir leur libération", a-t-il ajouté.

M. Abdollahi a également demandé "au gouvernement pakistanais de prendre des mesures pour contrôler sérieusement sa frontière afin de lutter contre les groupes terroristes".

Reçu au ministère des Affaires étrangères iranien, le chargé d'affaires pakistanais s'est vu remettre une demande officielle pour que son gouvernement "agisse avec fermeté contre les responsables et les membres du groupe terroriste qui ont pris la fuite en territoire pakistanais", selon l'agence IRNA.

L'accrochage s'est produit dans une région montagneuse et difficile d'accès fréquentée par des trafiquants de drogue et des rebelles armés, selon l'agence Irna.

Téhéran accuse les services de renseignements américains, britanniques et pakistanais de soutenir ces rebelles.

En août 2011, le chef de la police nationale, le général Esmail Ahmadi Moghaddam, avait assuré que "90% des frontières orientales de l'Iran (avaient) déjà été fermées" et que "les 10% restants, dans la région de Saravan, (seraient) clos" d'ici l'été 2014.

Trois rebelles tués et trois arrêtés au Kurdistan iranien

Par ailleurs, trois rebelles ont été tués et trois autres arrêtés lors d'un accrochage avec les forces de l'ordre dans la région de Baneh située à la frontière avec le Kurdistan irakien, a déclaré un responsable militaire iranien.

"Lors d'un affrontement qui s'est déroulé vendredi dans la région de Baneh trois membres d'un groupe terroriste ont été tués et deux autres ont été arrêtés", a déclaré le général Mohammad Hassan Rajabi, commandant des Gardiens de la révolution de la province du Kurdistan, qui a ajouté qu'un troisième homme a été arrêté samedi matin. Il n'a pas donné d'autres détails sur le groupe désigné.

Le 10 octobre dernier, six membres des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, ont été tués dans un accrochage avec des rebelles dans la région de Baneh.