Une vingtaine de groupes rebelles syriens "ont averti que nos représentations diplomatiques, nos diplomates à l’étranger seraient des cibles légitimes", a révélé Lavrov.
Les menaces de certains groupes rebelles syriens à l'encontre de ceux qui dans l'opposition voudraient participer à la conférence de paix Genève-2 sont "révoltantes", a jugé lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
"Il est révoltant que certaines de ces organisations extrémistes, terroristes, qui luttent contre les forces gouvernementales en Syrie commencent à lancer des menaces, et ce n'est pas la première fois. Ces menaces sont adressées à ceux qui vont oser se rendre à la conférence de Genève proposée par la Russie et les Etats-Unis", a déclaré M. Lavrov.
Une vingtaine d'importants groupes rebelles syriens proches d’Al-Qaïda et de l'ASL ont rejeté catégoriquement, samedi soir, la conférence de paix dite "Genève-2". Ils ont menacé de juger pour "trahison" devant des tribunaux les éventuels participants à la conférence, laissant clairement entendre qu'ils seront exécutés.
M. Lavrov a souligné que la Russie avait été l'objet de menaces de la part
des rebelles syriens.
"Ils ont averti que nos représentations diplomatiques, nos diplomates à
l'étranger seraient des cibles légitimes", a-t-il dit. "Tout cela est révoltant, inacceptable, et tout cela est de la responsabilité de ceux qui financent et arment ces groupes d'opposition", a poursuivi le ministre.
L'opposition syrienne, très divisée sur une éventuelle participation à
cette conférence de paix déjà plusieurs fois reportée, doit se réunir le 9
novembre en Turquie. Elle réclame des garanties pour que la conférence
aboutisse à un départ de Bachar al-Assad, ce que le pouvoir rejette
catégoriquement.